DISCOURS : 1926
PRIERE POUR LES MINISTRES

Romains 15:30 . Je vous supplie, frères, pour l'amour du Seigneur Jésus-Christ et pour l'amour de l'Esprit, de lutter avec moi dans vos prières à Dieu pour moi .

PEU d'hommes imaginent combien grande est l'efficacité de l'intercession [Note : Si c'était un sujet pour le dimanche de la Trinité, l'exorde pourrait être à cet effet : mentionné dans deux ou trois passages distincts de l'Écriture Sainte, mais qu'il imprègnerait toute l'Écriture, pour ainsi dire, d'une manière accessoire. Et c'est ainsi que nous le trouvons ;-e.

g. le texte.]. Ils semblent penser qu'il est présomptueux pour un homme d'espérer qu'il l'emportera avec Dieu en faveur d'un autre. Et ce serait sans doute présomptueux, à supposer que l'intercesseur conçoive qu'il devrait l'emporter par tout pouvoir ou bonté qui lui est propre. Mais, quand Dieu a enjoint l'intercession comme un devoir, et l'a désignée comme un moyen d'accorder sa bénédiction aux hommes, il est hautement convenable en nous d'obéir à son mandat et de rechercher sa bénédiction de la manière qui lui est assignée.

Il n'y a pas d'homme qui ne puisse profiter d'un autre de cette manière. Un mendiant peut apporter des bénédictions sur le plus grand monarque ; et un très enfant en grâce, sur le saint le plus éminent. Saint Paul, conscient de cela, demandait fréquemment à ses frères de prier pour lui [Note : Éphésiens 6:19 ; 2 Corinthiens 1:10 .

]. Dans le passage devant nous, il semble parler comme si tout son bien-être dépendait des prières des autres ; il est si pressant dans sa demande qu'ils plaident en sa faveur au trône de grâce. Dans mes remarques sur cette demande de sa part, je remarquerai,

I. Son extrême urgence—

Le langage ne peut guère exprimer une plus grande urgence que celle manifestée ici dans la demande de l'Apôtre. Observer,

1. L'objet de sa demande—

[« Frères, priez pour moi. » Il était maintenant dans des circonstances particulières. Il montait à Jérusalem pour y porter aux saints les secours qu'il avait recueillis pour leurs besoins. Mais les Juifs là-bas étaient extrêmement enragés contre lui, à cause de son départ pour les Gentils. Les saints eux-mêmes avaient aussi beaucoup de préjugés contre lui à cause de cela : car ils ne pouvaient pas encore voir que la loi mosaïque était abolie ; et, par conséquent, ne pouvait comprendre comment il en négligerait et en découragerait l'observation.

Et de cette extrême irritation de tous les partis contre lui, il ne pouvait que craindre que sa vie était en danger, et que ses travaux pour le bien-être de l'humanité seraient terminés avant d'avoir accompli les projets qu'il avait formés. Il dit donc : « Priez pour moi, afin que je sois délivré de ceux qui ne croient pas en Juda ; et que mon service, que j'ai pour Jérusalem, soit accepté des saints, afin que je puisse venir à vous avec joie par la volonté de Dieu, et que je sois rafraîchi avec vous. En un mot, il leur pria de prier pour la conservation de sa vie, le succès de ses travaux et l'extension de son utilité dans le monde. Or, ce sont là des objets dont chaque ministre a besoin d'un souvenir dans les prières de ses frères, et qui appellent à juste titre leur plus sérieuse importunité en sa faveur.]

2. La manière dont il l'a exhorté—

[Il les « supplia » : et pour donner le plus grand poids à sa supplication, il l'exécuta avec les motifs les plus puissants qu'il pût suggérer. « Je vous en supplie, frères, pour l'amour du Seigneur Jésus-Christ et pour l'amour de l'Esprit. Or, qu'y avait-il qu'ils ne devaient au Seigneur Jésus-Christ, qui était descendu du ciel pour eux et les avait rachetés à Dieu par son sang ? Et quelle inquiétude ne devaient-ils pas manifester pour SES intérêts, qui sont si essentiellement liés aux travaux de ses serviteurs et à la prospérité de son Église ? C'est donc pour lui qu'il les supplia d'intercéder pour eux, afin que son œuvre se poursuive et que son nom soit glorifié.

« Pour l'amour de l'Esprit », aussi, il désirait leurs prières. Par cette expression, je ne comprends ni leur amour envers le Saint-Esprit, ni l'amour de l'Esprit envers eux. Je le comprends plutôt comme les exhortant par la considération de cet amour qu'ils professaient éprouver pour tous les membres du corps mystique du Christ, qui était le lien commun d'union entre eux, et qui était infusé par l'Esprit Saint dans chaque âme où il habitait.

'Je comprends comme si l'Apôtre avait dit, je vous en supplie par cette " fraternité de l'Esprit [Note : Philippiens 2:1 .] " que vous professez, et qui nécessairement se manifestera par l'amour, montrez-moi ce plus grand possible acte de bonté, en intercédant pour moi sur le trône de la grâce.

Mais la manière dont il veut qu'ils prient est encore remarquable, en ce qu'elle respire la même ardeur d'esprit que s'exprime dans son importunité. Il laisse entendre qu'il était lui-même extrêmement urgent dans la prière avec Dieu pour lui-même : et puis il désire leur concours avec lui dans ces ses supplications. Le terme dont il se sert est tiré des luttes qui se tenaient dans les jeux grecs, où chacun mettait toutes ses forces pour remporter la victoire.

« Je vous en supplie, luttez avec moi dans votre prière à Dieu pour moi : » ne vous contentez pas d'offrir quelques requêtes tièdes ; mais luttez avec le Dieu Tout-Puissant, comme l'a fait Jacob, et ne vous reposez pas avant d'avoir obtenu pour moi les bénédictions désirées.]

Pour justifier l'Apôtre en faisant cette demande, je vais continuer à souligner,

II.

Son caractère raisonnable—

L'apôtre, dès le premier moment de sa conversion, avait vécu que pour Dieu et pour les âmes des hommes-
[Cela semble de l'histoire de l'Eglise, et de toutes les épîtres qu'il a écrit: « Il comptait pas son contrat de vie lui, afin qu'il finisse sa course avec joie et accomplisse le ministère qu'il a reçu du Seigneur Jésus, pour témoigner l'Évangile de la grâce de Dieu.
Or, bien que nous soyons loin de comparer avec lui aucun ministre d'aujourd'hui, nous devons cependant dire que tout ministre fidèle, selon la grâce qui lui a été donnée, est du même avis que l'Apôtre sur ce point.

Les ministres, qui ressentent dans une certaine mesure les obligations de leurs vœux d'ordination, se livrent entièrement à leur ministère et n'en attendent que leur seul emploi toute leur vie. Ils dirigent toutes leurs études et tous leurs travaux vers ce seul objet. Attirés par aucun espoir, découragés par aucune peur, découragés par aucune difficulté ou déception, ils vont de l'avant, considérant la conversion d'une âme comme une ample récompense pour tout ce qu'ils peuvent faire ou souffrir pour l'atteindre.

]
Il pourrait donc bien revendiquer d'eux un intérêt pour leurs prières...
[Certes, la demande de l'Apôtre était raisonnable à ce point de vue : et certainement tout ministre fidèle a le droit d'attendre la même faveur de la part de son peuple. C'est le moins qu'ils puissent faire pour lui ; et, je puis ajouter, c'est la plus grande chose qu'un être humain puisse faire pour un autre. Le ministre, dans ses efforts pour son peuple, s'expose à toute l'hostilité d'un monde impie : mais le peuple, en priant pour lui, traite avec Dieu seul les affaires dans lesquelles il est engagé.

Pour eux, il ne peut saisir que les opportunités qui peuvent lui être offertes après beaucoup de travail, de labeur et de danger : alors qu'ils ont accès à Dieu en tout temps et en tout lieu, sans aucune autre difficulté que celle qui découle de la mort et de la chair de leur propre cœur. Lui refuser, par conséquent, cette marque de leur amour, serait une bassesse à l'extrême.]
Mais, pour y entrer plus pleinement, je dois procéder à la marque,

III.

Son importance—

Le bien-être de l'Église, humainement parlant, dépendait de la préservation de la vie de l'apôtre : et de la même manière il dépend de la continuité et de l'efficacité des travaux de chaque ministre. Nous ne nous glorifions pas , frères; car il serait malade nous devenir de le faire: mais nous peut , et doit , « magnifier notre bureau; » et, dans cette vue , nous pouvons être autorisés à dire, que vous-mêmes êtes intéressés au bien-être de vos ministres. S'ils sont vraiment fidèles et laborieux, comme ils devraient l'être, votre bien-être est profondément intéressé,

1. La continuation de leur vie—

[Sans doute Dieu peut en élever d'autres à la place de ceux qu'il enlève. Mais, humainement parlant, la prospérité spirituelle de tout peuple est intimement liée au maintien d'un ministère pieux parmi eux. Qui qui voit des lieux, où la religion a jadis fleuri, maintenant laissée dans les ténèbres, et immergé dans toutes les vanités d'un monde impie, ne doit pas se plaindre d'eux, et se lamenter du retrait du chandelier d'entre eux ! Il suffit de se tourner vers les sept Églises d'Asie, pour confirmer cette triste vérité.

Ou peut-être pouvons-nous nous rapprocher de chez nous et l'examiner dans les villes et les villages situés dans la sphère de notre propre observation. En vérité, comme si les travaux des pieux ministres ne valaient pas mieux qu'une peste délétère, c'est le but de beaucoup de placer dans leur chambre des pasteurs capables de vaincre jusqu'au bout tous les efforts de leur vie et de ramener le peuple à un état d'ignorance, d'insouciance et d'indifférence. Je dois donc dire que ceux qui ont profité des travaux d'un ministre sont profondément intéressés par son maintien parmi eux.]

2. La prospérité de leurs âmes—

[Un ministre pieux, s'il retombe dans un état charnel et mondain, le montrera bientôt dans ses ministères. Une négligence de ses devoirs s'ensuivra; et une tiédeur envahira tous ses travaux. Le peuple saisira son esprit, languira avec lui et retombera bientôt dans la formalité. En revanche, si son âme s'épanouit, il y aura une onction sur sa parole ; et il sortira avec puissance, et atteindra le cœur de multitudes.

Il criera à Dieu en secret et apportera avec lui une bénédiction partout où il ira. Étant béni dans sa propre âme, il sera une bénédiction pour tout ce qui l'entoure. Je dis donc que le peuple est intéressé, profondément intéressé, à la prospérité de son âme. Il est un vase dans lequel l'huile d'or est précieusement ; et d'où il passe, dans les tuyaux d'or des ordonnances, à chaque lampe. S'il est démuni, leur lumière se désintégrera : s'il est plein, ils brûleront d'autant plus brillants, et Dieu sera d'autant plus glorifié en eux.
Si donc le peuple voulait beaucoup de Dieu lui-même, il devrait prier pour son ministre ; qui, sous Dieu, est le moyen de communication entre Dieu et eux.]

Application-

Et maintenant, me semble-t-il, je pourrais bien vous adresser les paroles de l'Apôtre en mon propre nom
: comme un lion rugissant, va chercher qui il peut dévorer; et par conséquent nous avons besoin, comme toujours l'Apôtre, de vos intercessions auprès de Dieu, afin que nous puissions être délivrés de tous les assauts de Satan, et être préservés irréprochables jusqu'à la fin.

Nos efforts, quelque multipliés qu'ils soient, ne peuvent pas non plus produire de bons effets sans la bénédiction spéciale de Dieu. Si jamais nous sommes « mutuellement rafraîchis » par nos relations les uns avec les autres, en public ou en privé, ce doit être par l'effusion de son Esprit sur nos âmes. J'espère aussi pouvoir dire que j'ai quelque droit à vos bons offices à cet égard.]
Mais, agitant cette partie de mon sujet, je vous rappellerai vos obligations envers le Seigneur Jésus-Christ et le Saint-Esprit. -
[Où auriez-vous été, si le Seigneur Jésus-Christ n'était pas descendu du ciel pour vous expier votre culpabilité et pour vous opérer une justice par sa propre obéissance jusqu'à la mort ? Ou quel aurait été encore votre état, si le Saint-Esprit ne vous avait pas ouvert les yeux et scellé l'instruction sur vos âmes ? Vous auriez tous, sans exception, été dans les ténèbres et l'ombre de la mort, sous la culpabilité de tous vos péchés, et odieux à la colère d'un Dieu offensé.

Quelle étincelle d'amour auriez-vous eue dans vos cœurs pour le Sauveur et pour les membres de son corps mystique, si elle n'y avait pas été allumée par le Saint-Esprit ? Et si vos oreilles n'avaient pas été ouvertes par cet Agent divin, vous auriez été aussi sourd aux motifs invoqués ici, que si le Seigneur Jésus-Christ et son Église n'avaient aucun droit sur vous. Alors je vous dis : Soyez conscients de vos obligations envers chaque personne dans la Trinité à jamais bénie ; et soyez prêt à montrer votre gratitude et votre amour, par tous les efforts en votre pouvoir pour l'honneur de votre Dieu, et pour le bien de son Église et de son peuple.

]
Avant tout, je vous invite à vous engager dans la prière, avec tout le sérieux possible, pour vos propres âmes -
[Si vous deviez « lutter », comme si vous luttiez pour votre vie, au nom des autres, quels efforts devriez-vous vous ne faites pas vous-mêmes ? Soyez assurés que ce ne sont pas quelques requêtes tièdes que Dieu attend de vous ; et de telles adresses à la Divinité ne sont pas du tout adaptées à votre état. Vous êtes pécheurs devant Dieu : vous êtes exposés à son déplaisir éternel : vous avez toutes les puissances des ténèbres liguées ensemble pour votre destruction.

Ce n'est que peu de temps qui vous est imparti pour obtenir la miséricorde et pour accomplir votre salut : et c'est par la prière seule que vous pouvez obtenir la délivrance de vos ennemis, ou la force d'accomplir la volonté de Dieu. Vous devez demander, si vous voudriez ; et cherchez, si vous voulez trouver ; et frappez, si vous voulez ouvrir la porte de la miséricorde. Je vous supplie donc d'être sérieux : oui, je vous supplie, à cause du Seigneur Jésus-Christ et à cause de votre âme, de lutter avec Dieu dans la prière ; et de ne jamais le laisser partir, jusqu'à ce que vous ayez obtenu de lui la bénédiction désirée.

Implorez-lui la miséricorde par le sang du Rédempteur ; implorez-le pour une effusion plus abondante de son Esprit sur vos âmes; priez-le, s'il a commencé la bonne œuvre en vous, de la poursuivre et de la perfectionner jusqu'à la fin. Alors toutes ces bénédictions descendront sur vous, et Dieu sera glorifié dans votre salut éternel.]

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