SÉJOURNER DANS LA PEUR

« Passez le temps de votre séjour ici dans la peur. »

1 Pierre 1:17

Cela semble être une sorte d'exhortation décourageante à donner, et cela contraste très remarquablement à la première écoute avec les ravissements de la partie précédente de ce chapitre. Mais il n'en est pas vraiment ainsi. Pensons un instant à ce qu'est réellement l'humeur qui nous est imposée ici. Ne nous laissons pas entraîner par les mots. Le mot peur désigne un grand nombre d'émotions différentes. Sa forme la plus basse est celle d'une ombre d'appréhension de méfait personnel.

Mais ensuite, il parcourt toute la gamme, ou l'échelle, des différents types d'émotions jusqu'à ce qu'il atteigne une chose que les anges calmes qui se tiennent devant le trône de Dieu, sereins dans leur parfaite béatitude, ont dans la plus haute mesure. « Car Dieu est très à craindre dans l'assemblée de ses saints. » Et ainsi la peur, telle qu'inculquée à un chrétien, comme compagne de son espérance continuelle, et de sa joie indicible, et de son amour profond et central, signifie, d'abord et avant tout, cette appréhension humble, passionnante et joyeuse de la grandeur et majesté de notre Dieu.

I. Les motifs sur lesquels ce tempérament nous est poussé par l'Apôtre. — Ils sont deux, l'un précède l'exhortation, l'autre la suit. Le commandement est ainsi comme un joyau dans l'écrin, enchâssé dans les motifs sur lesquels il repose.

( a ) Voici la forme du premier . « Si vous invoquez le Père », ou, comme on peut le traduire, « Si vous l'appelez Père, qui sans respect pour les personnes juge selon l'œuvre de chacun, passez le temps de votre séjour ici dans la crainte. » Cela n'a aucune référence à un jugement futur. Il y a de l'emphase au présent. « Il sans respect des personnes judgeth , » ne va juger .

Il le fait à chaque instant et juge ses enfants simplement parce qu'ils sont ses enfants, car le jugement commence dans la maison de Dieu. Et c'est la pensée de l'Apôtre, que la relation paternelle et filiale rend certain que les fautes d'un homme chrétien entraîneront toutes, ici et maintenant, et tout sauf en même temps que leurs actions, entraîneront toutes des conséquences qu'il n'aimera pas.

( b ) Le deuxième motif sur lequel se fonde l'exhortation le suit : 'Comme vous savez que vous n'avez pas été rachetés par des choses corruptibles, comme l'argent et l'or, de votre vaine conversation.' Le mot « conversation » est le nom, régissant le verbe dans le texte rendu « passez le temps de votre séjour ». 'Mais avec le sang précieux du Christ, comme un Agneau sans défaut et sans tache.

C'est-à-dire, est-ce que Dieu a pensé qu'il valait la peine de consacrer une telle dépense de pouvoir et de faire ce grand sacrifice, et ne le ferons-nous pas, sachant à quel prix notre rachat d'une conversation et d'une conduite vaines a été rendu possible, veiller à ce qu'une conversation et une conduite saintes nous marquent? La peur doit être fondée sur la gratitude, il peut donc n'y avoir rien en elle de terreur ou d'esclavage. Le souvenir du prix auquel notre rédemption a été achetée devrait nous stimuler à toute diligence, « à la sainteté parfaite dans la crainte du Seigneur ».

II. Notez la durée de ce devoir. — « Que votre conduite soit dans la crainte », comme l'élément dans lequel elle se meut, pour ainsi dire, « pendant le temps de votre séjour ». Les voyageurs en terre étrangère ne se couchent pas la nuit sans monter une garde sur le camp ; s'ils n'ont pas de sentinelles, dix chances contre une à minuit, le loup descendra sur le bercail, et tout sera soudain alarme et confusion. Et ainsi dit saint Pierre. Tout le mal nous agresse soudainement. Alors « passez le temps de votre séjour ici dans la peur ».

III. La brièveté de la montre peut nous aider à rester éveillé pendant que nous devons regarder. Ce n'est qu'un logement provisoire, dit saint Pierre ; vous ne vous arrêterez pas toujours ici. Un homme se retrouve dans des quartiers douteux au cours de ses voyages ; et il n'est pas tout à fait sûr des dispositions des gens d'en bas, et il se dit : « Je vais rester assis toute la nuit plutôt que de courir des risques. Ce sera le matin avant longtemps.

' Et ainsi dit saint Pierre : Ne vous inquiétez pas si vous devez vous asseoir toute la nuit et surveiller ; ce n'est qu'une nuit après tout. Cela fait partie de votre séjour ici dans la peur. Quand il n'y a plus de tentations, quand il n'y a plus de dangers, quand il n'y a plus de péchés, il n'y a plus besoin de craindre.

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