DÉFAILLANCES NATURELLES ET GRÂCES SPÉCIALES

'Car même jusqu'ici vous avez été appelés'

1 Pierre 2:21

Il y a toujours quelque chose de très intéressant à voir par quel genre d'hommes Dieu choisit de nous envoyer ses messages. Dieu a beaucoup de messages différents pour nous, et Dieu nous envoie ses messages par différents messagers. La Bible n'a pas été entièrement écrite par un seul écrivain. Le Nouveau Testament a été écrit par un grand nombre d'évangélistes et d'apôtres différents. Nous avons quatre évangiles différents de quatre évangélistes différents ; et bien que la plupart des épîtres aient été écrites par St.

Paul, nous avons toujours des épîtres de saint Jean, de saint Jacques, de saint Jude et de saint Pierre. Nous essayons de voir quelles choses Dieu choisit de nous dire, par quels messagers. Ou, en d'autres termes, nous essayons de voir quelles sont les choses particulières sur lesquelles chaque apôtre en particulier écrit le plus, et quels étaient les points dans le caractère de cet apôtre qui le rendaient différent des autres.

I. La disposition naturelle de saint Pierre était ce que nous devrions appeler chaud et fougueux. — Il était avide, impétueux et impatient. Il était toujours pour tout faire à la fois. Et vous vous souviendrez surtout de sa colère lorsque notre Seigneur lui a révélé pour la première fois qu'il allait être mis à mort par les Juifs. Saint-Pierre ne pouvait pas comprendre l'idée. Il aimait son Maître. Il voulait le voir honoré et obéi, et il ne pouvait s'empêcher de penser à ce que notre Seigneur pouvait vouloir dire, et pourquoi cela devait se révéler vrai.

Saint Pierre fut surpris et choqué, et il ne s'arrêta jamais pour penser, mais parla à la hâte et avec colère, et contredit les paroles de son Seigneur, et attira sur lui la colère solennelle de notre Seigneur, car il avait très mal parlé. Donc, encore une fois, vous savez, c'est saint Pierre qui a essayé de sauver notre Seigneur lorsqu'il a été arrêté la nuit précédant sa crucifixion. Et pourtant, malgré tout son empressement et son impatience, saint Pierre n'était pas inébranlable.

Une fois il irait trop loin, une autre fois pas assez. Il voulait de la stabilité. S'il était si prêt à agir et à frapper, il n'était pas prêt à endurer. Il ne lui était pas naturel de supporter. Son tempérament naturel, comme on dit, était rapide et soudain, mais il n'était pas naturellement bon en endurance. Telle était donc la disposition naturelle de l'apôtre saint Pierre, qui fut chargé par Dieu d'écrire cette lettre ou épître.

II. Voyons maintenant le message de Dieu dans notre texte, et mettons-le à côté de ce que nous avons vu du tempérament naturel de l'Apôtre qui l'a écrit.

( a ) Quel est le message ? Il dit aux chrétiens quelque chose sur ce que Dieu voulait qu'ils soient et à faire quand Dieu les a appelés à être chrétiens. Saint Pierre nous dit : « C'est à cela que vous avez été appelés. Jusqu'où ? Quelle est la chose particulière que saint Pierre choisit parmi tous les nombreux points de la vie d'un chrétien pour nous écrire ? Il s'agit de cette chose même dont saint Pierre avait eu tant de peine à entendre parler, lorsque le Christ son Maître lui a dit qu'il aurait à la supporter.

Il s'agit de souffrir injustement et de prendre les choses avec patience, de bien faire et d'être maltraité, et toujours pas de murmurer ou d'injurier, mais de nous engager envers Celui qui juge avec justice.

( b ) Et pourquoi ? Parce que tel était l'exemple du Christ, et parce que nous sommes appelés à copier notre Maître, et donc, aussi dur que tout cela puisse paraître, nous ne devons pas le penser dur. Nous sommes appelés chrétiens, et c'est êtreLes chrétiens. Tout comme être soldat signifie qu'un homme doit être prêt à supporter les blessures, les épreuves et la mort ; de même qu'être avocat signifie qu'un homme doit étudier, réfléchir et conseiller, et ne pas s'amuser dans les sports de terrain ; tout comme être ecclésiastique signifie qu'un homme doit renoncer à de nombreux plaisirs mondains qui peuvent être tout à fait justes en eux-mêmes, de même être chrétien signifie que nous devons être patients et doux, être très endurants, accepter l'injustice avec calme, et non soyez du tout surpris si l'on nous reproche les choses mêmes que nous savons être les meilleures choses que nous ayons jamais faites.

III. En prenant la disposition naturelle de saint Pierre, c'est juste la toute dernière chose sur laquelle nous aurions dû nous attendre à le trouver en train d'écrire. — Et ce n'est pas comme si cela n'était venu qu'une seule fois dans les lettres de saint Pierre. Si vous les lisez, vous verrez que la même chose revient sans cesse. Il nous le dit toujours. Il semble qu'il sentait que c'était l'une des principales choses qu'il avait été mandaté par Dieu d'enseigner au peuple chrétien.

Il semble bien que saint Pierre n'ait jamais oublié le rocher sur lequel, sans la grâce de Dieu, il risquait tant de faire naufrage - le rocher d'un tempérament impétueux, précipité, prompt à frapper, impatient de supporter, et donc... en tant que tels, les gens sont toujours - instables et instables. Et on ne peut guère en douter. Différentes personnes ont différentes abnégations, selon leurs dispositions.

Ce qui est une abnégation pour un homme revient assez facilement à un autre. Et nous ne pouvons avoir aucun doute que pour saint Pierre, le plus grand renoncement à soi-même était de contrôler son tempérament empressé, d'avoir à supporter l'injustice et - ce qui pour un homme généreux est la chose la plus difficile de toutes - d'avoir à voir l'injustice fait, et pourtant ne s'en mêle pas parce que ce n'était pas ses affaires.

IV. Ainsi saint Pierre apprit à porter sa croix. — Et puis, quand il eut appris à le supporter, il devint tout changé ; et au lieu que l'impatience soit son péché particulier, le calme et la confiance en Dieu devinrent sa vertu particulière ; et alors Dieu l'a choisi pour prêcher le devoir qu'il avait appris à pratiquer ; et nous, les chrétiens, tous ces siècles après, apprenons de saint Pierre à ce jour le grand devoir chrétien de supporter les blessures et de pardonner l'injustice.

En choisissant saint Pierre pour nous enseigner cela, Dieu nous en apprend davantage aussi. Ce n'est pas comme si c'était quelqu'un que Dieu avait inspiré pour écrire cette épître et prêcher ce devoir. Quand Dieu fait que saint Pierre énonce le devoir chrétien de supporter les blessures, il nous enseigne l'usage qu'il veut que nous fassions de ce que nous appelons nos défauts naturels. Nous avons tous des défauts particuliers, des péchés obsédants, comme nous les appelons communément.

Certains d'entre nous sont naturellement paresseux ; certains d'entre nous sont naturellement fiers ; certains d'entre nous sont naturellement cupides - tout le monde a quelque chose auquel il est naturellement enclin. C'est si clair que nous l'admettons tous ; mais le mal peut être surmonté.

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