BENHADAD

« Benhadad le roi de Syrie était malade.

2 Rois 8:7

La vie et la mort de Benhadad ont beaucoup à nous dire—

I. Regardons l'un des deux hommes qui ont pris part à cette scène de chevet où aucun œil ne voyait que l'œil qui voit tout de Dieu. — Benhadad était un homme au pouvoir immense, régnant sur un pays riche et belliqueux, un homme qui aimait le plaisir, et ne savait pas ce que c'était que d'être obligé de se priver d'un luxe auquel il mettait son cœur. Il était un ennemi acharné du peuple de Dieu ; et aussi licencieux que cruel.

Il croyait aussi peu en Dieu qu'en la vertu, car il n'était pas seulement un moqueur de l'existence de Dieu, il le défiait ouvertement et audacieusement. Il n'y a aucun doute là-dessus - il était devenu, par un long cours de péché et d'auto-indulgence, un homme endurci et complètement dépravé : à tel point que Dieu l'envoya pour lui dire que pour son iniquité persévérante, il était "désigné pour la destruction totale".

II. Ce n'est pas sous cet angle qu'il apparaît dans le chapitre qui nous occupe. — Nous ne le voyons pas dans son orgueil et son insouciance : nous le voyons étendu sur le lit de la maladie, craignant l'approche de la mort. Son esprit inquiet se tourna vers l'homme de Dieu qui se trouvait alors à Damas pour demander de l'aide et du réconfort. Son infidélité lui a alors fait défaut, comme elle échoue si souvent dans ce moment terrible.

III. C'est en effet une scène touchante, et qui nous ramène à la maison quelques vérités solennelles que personne ne peut nier, et pourtant tous sont enclins à oublier. — Benhadad avait tout ce que le cœur pouvait souhaiter de ce monde : il n'était pas seulement un roi, mais un roi des rois, car il était le seigneur de trente-deux rois vassaux ; il avait des dizaines de milliers de soldats dans ses armées, tout était à son service que la puissance et la richesse pouvaient procurer.

Pourtant, toutes ces choses ne pouvaient pas l'éloigner du jour de la maladie, ni le sauver du lit de la douleur et de la faiblesse. Il avait un ennemi capable de voler à travers toutes ses sentinelles et de lui imposer la main au milieu de tout son environnement luxueux. Il vivait comme s'il était un dieu qui ne pouvait connaître ni faiblesse ni douleur ; mais il apprit qu'il y a des messagers de Dieu qui, comme Dieu lui-même, ne font acception de personne. Tout le monde le sait, mais combien peu semblent en être influencés !

IV. Une autre vérité non moins importante qui nous est dévoilée dans l'infirmerie de Benhadad, c'est le regard différent que les hommes portent sur la religion lorsqu'ils sentent la mort proche, du regard qu'ils en portent souvent lorsqu'ils vont bien. — Il fut un temps où Benhadad pensait qu'il ne pouvait rien faire de mieux que de se moquer de Dieu et du peuple de Dieu ; mais il était malade et faible, et prêt à mourir, alors il sentit que d'avoir l'homme de Dieu près de lui quand il était mourant serait une bonne chose pour lui maintenant qu'il allait dans la terrible présence de Dieu.

Combien de fois il en est ainsi ! Il y a ceux qui fuient les gens religieux quand ils vont bien comme s'ils étaient soit des imbéciles soit des hypocrites, qui sont assez heureux de les voir quand les portes de l'Éternité s'ouvrent devant eux. Benhadad n'a jamais pensé à envoyer quand il était malade chez les trente-deux rois qui s'enivraient avec lui à midi, et à le rejoindre dans ce qu'il pensait alors être une vie joviale. Bien plus, il pensa au pauvre prophète errant qu'il avait alors méprisé et raillé.

Merveilleux à dire, il pensait même qu'il pouvait être meilleur pour la prière d'un tel homme ! Il avait détesté sa vue alors qu'il était bien et fort. S'il s'était seulement occupé de ce qu'Elisée lui avait dit au nom de Dieu quand il était vivant, il aurait eu quelque chose de mieux que les prières d'Elisée quand il était mourant - il aurait eu la Présence de Dieu.

V. Car nous apprenons de cette scène de lit de mort qu'un changement de point de vue sur la religion, lorsque la fin est proche, peut signifier autre chose qu'un changement de cœur envers Dieu. — L'inquiétude de Benhadad portait plus sur le rétablissement de sa santé que sur son âme. Ce n'était pas le cri du geôlier : « Que dois-je faire pour être sauvé ? mais l'inquiétude de celui qui s'accroche au monde — Vais-je guérir de cette maladie ? Il ne supportait pas de penser qu'il allait mourir.

Il se tromperait avec la perspective du rétablissement plutôt que de se préparer à la perspective de l'éternité. Il en est ainsi généralement dans leur maladie avec ceux qui ont vécu pour ce monde et vécu dans le plaisir. Le vrai réconfort qu'ils recherchent est le réconfort de penser qu'ils se rétabliront - une sorte de réconfort que ceux qui les entourent sont trop souvent assez prêts à donner, comme Hazaël, qui, pour endormir les peurs de Benhadad, a mis un mensonge dans les lèvres d'Elisée, " Tu guériras sûrement !

-Tour. G. Despard.

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