COMMENT ÉCHAPPER À LA MORT

'En vérité, en vérité, je vous le dis, si un homme garde ma parole, il ne verra jamais la mort.'

Jean 8:51

I. L'antipathie du Christ pour la mort. —Quelle affirmation surprenante ! Il n'y a rien, je pense, dans toutes les paroles de Notre-Seigneur plus frappant que l'aversion persistante pour la mort qui respire à travers elles ; de sorte qu'il a été dit avec vérité que la mort est le seul fait naturel, la seule expérience humaine, contre laquelle le Christ a montré de l'antipathie. Et pourquoi, pouvons-nous demander, a-t-il adopté cette attitude envers la mort, qui est un incident aussi infaillible et aussi naturel que le retour de la vieillesse ? S'il a refusé de parler de la mort en tant que mort, c'est parce qu'il a vu à travers elle, parce qu'il en connaissait la vraie nature et qu'il regardait toujours au-delà d'elle vers cette vie plus élevée et plus complète dont elle est destinée à être le portail.

On lui dit que la fille de Jaïrus est morte, mais il déclare qu'elle est seulement endormie. Et ainsi de suite, quand la nouvelle lui fut apportée de la mort de son ami à Béthanie, il mit sa parole détestée et déclara que Lazare ne faisait que dormir ; et il ne voulait pas changer la phrase jusqu'à ce que la stupidité des disciples l'y oblige. Il est assez clair qu'il vise à enseigner un nouveau mode de pensée et de parole en ce qui concerne la fin de la vie terrestre de l'homme.

Les premiers croyants, instruits par la Résurrection du Seigneur, chérissaient ce nouveau terme avec une profonde gratitude et dévotion. Ils parlaient toujours de la mort physique comme du sommeil. Or était-ce le seul service que Jésus-Christ eût rendu, s'il n'avait fait pour nous que de nous donner le droit de substituer ce mot « sommeil » à « mort », n'aurait-il pas été parmi les plus grands bienfaiteurs de l'humanité ?

II. Il est la Vie . — Mais voyons maintenant ce qui nous assure le droit de penser ainsi à la mort. Dans les mots du texte, tout comme sur la tombe de Lazare, notre Seigneur se présente comme la garantie que la mort n'est pas ce qu'elle paraît. Comment se fait-il que l'union avec Christ et l'obéissance à Christ nous mettent hors d'atteinte et de la puissance de la mort ? Par le Christ, la vie est devenue un pouvoir dominant.

Il se tient au milieu de l'humanité pour une réalité éternelle, et il est venu pour que l'homme puisse la connaître et l'embrasser. S'ils croient en Lui, s'ils sont greffés en Lui et assimilés à Lui, alors ils acquièrent Son droit de négliger la mort, de l'affronter comme une expérience irréelle, une transition pas un état, un gain pas une perte, une expansion pas un extinction du pouvoir.

III. La vie en Christ, une chose présente. —Et il nous faut perpétuellement nous rappeler que cette vie en et par Christ est une chose présente. Les hommes le relèguent à l'avenir. Ils parlent d'aller au paradis ou en enfer comme si tout le problème se situait en dehors de l'expérience présente. Mais Christ a présenté le salut comme une vie, une chose éternelle qui commence maintenant et ici. Et cette pensée n'éclaire-t-elle pas les paroles de notre Seigneur ? Déjà, par l'obéissance à Lui, la vie extérieure peut être vivifiée qui passera indemne par le changement de la mort jour après jour.

Si nous vivons pour Lui, la graine de l'éternité, de la vérité, de l'amour et de la pureté peut être semée en nous et porter des fruits qui ne souffriront pas de rouille dans le passage glacial de la tombe. Notre Seigneur nous rappelle que la seule chose qui différencie les hommes d'ici et d'au-delà est l'obéissance à sa loi. Il sait qui sont les siens, qui gardent ses paroles, qui vivent dans son esprit, et qui ont donc en eux le charme de cette vie qui durera, et sur laquelle la tombe n'aura aucun pouvoir.

Mais certains, peut-être, diront : Est-ce que tout cela est réel ? Ne vous moquez-vous pas trop de ce grand fait de la mort ? Le Christ n'est-il pas mort, et ne mourons-nous pas même si nous avons cru en lui si sincèrement et si nous l'avons servi si fidèlement ? Oui. Dans un sens, Christ est mort. Mais il emportait avec lui ce qui éclairait les ténèbres. Il a porté dans l'autre monde un principe divin de l'être qui ne pouvait subir la dissolution, et il nous dit que nous ferons de même.

À une condition, il propose de rendre la mort aussi inoffensive pour vous et moi qu'elle l'était pour lui. Il dit : Viens à moi, crois en moi, suis-moi, nourris-toi de moi, vis par moi, et tu seras indemne, toi aussi tu auras le secret de l'immortalité, tu verras à travers les terreurs de la mort et de la pourriture comme moi. fait et les défiera. En vous, comme en Lui, la vie spirituelle triomphera glorieusement de la mort physique.

— Canon Duckworth.

Illustration

« N'est-ce pas le propre du christianisme que tout ce qu'il implante et favorise de foi et d'obéissance se résume pour nous dans le seul grand terme de « vie » ? C'est la note dominante de cet évangile qui nous a conservé la pensée la plus profonde de notre Seigneur. Il dit de Lui-même : « Je suis la Vie. Il dit aussi de nous : « Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient plus en abondance. Tout ce qu'Il a enseigné, et tout ce qu'Il a fait ici, était dans un seul but, que nous ayons la vie. C'est le but ultime et global de Son Incarnation, être la vie des hommes.'

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