TROP DE CONFIANCE

'Pierre répondit et lui dit : Bien que tous les hommes soient offensés à cause de toi, je ne serai jamais offensé.'

Matthieu 26:33

Aucun autre apôtre ne nous met autant à l'aise avec lui que saint Pierre. Il est l'un des trois ou quatre que nous connaissons le mieux. Nous connaissons sa triste histoire racontée dans ce chapitre. Quel était le secret de tout cela ?

I. La confiance de l'inexpérience .-St. L'excès de confiance de Pierre était d'abord la confiance de l'inexpérience, aidée par le manque d'imagination. Elle se répète encore et encore sous nos yeux de nos jours. Les châteaux en l'air sont bâtis par la vertu inexpérimentée pour être démolis, hélas, au premier contact des réalités du vice.

II. Confiance dans le tempérament naturel. —Et encore une fois, l'excès de confiance de saint Pierre semble avoir été dû en partie à son tempérament naturel et à sa confiance en lui. L'impétuosité était la base de son caractère ; cela lui avait été très utile ; elle avait sans doute été renforcée par l'exercice de ses premières années de pêcheur du lac galiléen. La grâce de Dieu ne détruit pas le caractère naturel ; il purifie, il élève, il sanctifie le caractère.

III. Une note d'avertissement à nous - mêmes . — Ce que cet épisode nous apprend vraiment, c'est de bien mesurer, si possible, notre langage religieux, surtout le langage de la ferveur et de la dévotion. Quand le langage religieux dépasse la pratique ou la conviction, le caractère général s'affaiblit ; il est affaibli par toute insincérité ; elle est surtout affaiblie par l'insincérité adressée au Tout-Vrai. Soyons épargnés par nos propres professions libres.

— Le chanoine Liddon.

Illustration

"Le garçon de campagne qui a été élevé dans un foyer chrétien et qui monte dans une grande maison d'affaires à Londres, fait de vigoureuses protestations de ce qu'il fera et ne fera pas dans une sphère de la vie de l'environnement dont il peut aussi pourtant ne forme aucune idée vraie que ce soit. L'émigrant qui se réjouit de passer ses jours dans une jeune colonie où tout l'appareil de la vie chrétienne et civilisée est encore à ses balbutiements ou manque tout à fait, fait des projets, laissant la nature d'une situation dont il ne peut pas du tout encore de la nature de l'affaire prendre la mesure, tout à fait hors de compte.

Le candidat aux ordres sacrés qui anticipe ses responsabilités de loin, les recueillant dans des livres, les recueillant dans des rapports occasionnels avec des ecclésiastiques, prend des résolutions qu'il trouve devoir être révisées à la lumière d'expériences tout à fait imprévues. Saint Pierre n'a jamais su ce que c'était d'être le seul être humain fidèle au Christ, jusqu'à ce qu'il s'asseye dans cette cour extérieure du palais du souverain sacrificateur, et le terrible isolement était trop pour lui.

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