UNITÉ D'OEIL

« La lumière du corps, c'est l'œil ; si donc ton œil est simple, tout ton corps sera plein de lumière. »

Matthieu 6:22

Le plus bel organe du corps est « l'œil ». C'est pourquoi on en a fait l'allégorie des choses spirituelles. L'idée véhiculée par un « œil unique » apparaît triple. D'abord clair, sans film ; deuxièmement, par opposition au double, voir un objet à la fois ; et troisièmement, la concentration, centrée sur un foyer. Ces trois pensées composent principalement le mot « unique » : distinction, unité, fixité .

I. Distinction . — Qu'est-ce qui correspond dans la vie spirituelle à un « œil » naturel ? C'est sûrement la faculté de l'âme par laquelle nous percevons et par laquelle nous traitons des choses autrement invisibles. C'est à peu près, mais pas tout à fait, la même chose que la foi, et tout ce qui manque, c'est que « l'œil » soit « unique », clair, simple, concentré. Beaucoup de choses peuvent ternir la « lumière morale ».

« Si elle est altérée par la désuétude, ou si nous nous habituons à regarder les choses trop brillantes, les mystères non révélés, les choses profondes, cachées, qui appartiennent à une condition supérieure de notre être. Mais plus encore, les choses qui s'interposent voilent et assombrissent cette vision supérieure. Une vie mondaine est sûre de le faire. Beaucoup de soin le fera. Le luxe le fera. Mais plus encore toute incrédulité volontaire, ou tout préjugé fort. Par de telles choses, votre intelligence sur les sujets divins deviendra certainement trouble.

II. Unité .—Tout aussi importante est l'habitude d'un grand dessein . Pourquoi la vision que la plupart d'entre nous ont des choses spirituelles est-elle si pauvre, si obscure et si indiscriminée ? On voit double . Nous essayons de comprendre en même temps deux choses qui ne se situent jamais dans le même champ de vision, le monde et Dieu. La conséquence est que les deux sont gâtés. Celui qui veut voir la vérité ne doit regarder que la vérité. Celui qui voudrait voir Jésus, doit rassembler ses pensées sur Jésus seulement. Vous devez avoir votre point de vue religieux.

III. Fixité . — Et puis sur cet objet, vous devez vous concentrer . Toutes les acquisitions du savoir, tout ce que vous avez d'art et de talent, tout pouvoir, doivent porter sur ce point. Il doit vous rencontrer le matin, et la dernière chose le soir. Tout votre esprit, vos affections, vos espoirs, vos intérêts doivent s'y rencontrer. Si vous détournez le regard un peu, ce n'est que pour y fixer votre « œil » le plus décidément et le plus sereinement. Vous convergez votre éternité vers Dieu. Ainsi par clarté, par unité, par force, « votre œil est unique .

—Le révérend James Vaughan.

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