2 Chroniques 13:3 . Quatre cent mille huit cent mille hommes choisis. Cela semblerait incroyable, si nous ne savions pas que la manière des Hébreux à cette époque était d'amener tout leur peuple de vingt à cinquante ans dans le champ. Pourtant, une telle multitude doit former une armée lourde et ingouvernable.

Si l'épée ne parvient pas à les détruire, ils doivent bientôt être mis en déroute par la faim et la soif. Ceux-ci, comme les cinq cent mille sous Xerxès, qui envahirent la Grèce, fondirent comme neige dans les rayons plus chauds du soleil.

2 Chroniques 13:5 . Une alliance de sel, c'est-à-dire incorruptible. « Je ferai une alliance éternelle avec toi, et je te donnerai les grâces sûres de David. » Ésaïe 55:4 , Ainsi le Messie était l'âme de l'alliance, chaque fois qu'elle était renouvelée, comme dans Genèse 12:3 .

Mais comme toutes les alliances avec les hommes étaient accompagnées d'une fête, notre Harmer prouve que ce mot désigne une fête : ainsi l'est la lecture hébraïque d' Esdras 4:14 .

2 Chroniques 13:17 . Il y tomba cinq cent mille hommes tués. La Vulgate diminue le nombre des tués à cinquante mille ; mais comme la LXX, et l'édition complète, sont d'accord avec l'hébreu, et comme Josèphe affirme qu'il n'y a jamais eu de bataille enregistrée par un écrivain grec ou barbare, dans laquelle il y avait un si grand nombre de tués, les versions modernes ont bien fait en méprisant l'autorité de la Vulgate.

REFLEXIONS.

Les détails de cette grande bataille et de ce carnage prodigieux, n'étant pas mentionnés dans le livre des Rois, nous devons rester ici un moment pour la réflexion. Roboam, sur la révolte des dix tribus, avait levé une armée pour récupérer l'ensemble du royaume de son père ; mais Dieu l'avait gracieusement empêché par un prophète, et ce message indiquait suffisamment le bon plaisir du ciel pour que les deux royaumes coexistent dans le calme et la concorde.

La déchirure du royaume était de Dieu, en punition de la chute de Salomon et des péchés d'Israël. Mais Jéroboam n'avait pas suivi la paix : il eut des escarmouches avec Juda pendant tous les jours de Roboam ; cependant son jour arriva enfin, et il ne partit pas sans sa récompense. Abija, en montant sur le trône, leva son peuple en masse, au nombre de quatre cent mille, et entra dans le pays de son rival. Jéroboam fit de même ; et son nombre était deux fois plus grand que celui de Juda.

Quel spectacle pour ces multitudes immenses et hostiles, tous frères, toute la semence de Jacob, de se contempler les uns les autres. Ah, Israël, ton jour était venu, tes iniquités étaient mûres, et le ciel était résolu à enfoncer la faucille.

Avant qu'Abijah ne porte le coup, il voulait parlementer, bien entendu pour empêcher l'affaire sanglante par une alliance, car le règlement des différends nationaux par l'épée indique généralement un mépris de la raison et de la justice morale. Dans cette étape précédente, il était hautement louable; mais son discours, comme on pouvait s'y attendre, chez un jeune roi, religieusement instruit, est hautement monarchique et strictement religieux : pourtant il y eut par la suite beaucoup de défauts dans son règne.

Jéroboam, au lieu d'écouter un discours noble, se fia trop à son nombre et à ses talents, et envoya une armée pour encercler et exterminer totalement Juda, en cas de défaite. Le défunt souverain de France, confiant dans la victoire, adoptait presque invariablement ce mode de combat ; mais il a mal calculé le canon russe à Eylau, et sa division environnante de quinze mille hommes, était comme l'embuscade de Jéroboam, coupée.

Nous avons les effets que le stratagème de Jéroboam produisit sur les hommes de Juda. Se trouvant entourés et sans retraite, ils crièrent au Seigneur et s'animèrent les uns les autres avec courage pour la bataille. Leurs cris étaient si fervents, si impétueux leur charge, que les hommes d'Israël attendirent à peine le premier assaut ; et l'immensité de la multitude obstruant la fuite, le carnage était sans parallèle.

Oh quel spectacle ! Un demi-million qui saigne dans la plaine. Oh quelle multitude de veuves, d'orphelins, de mères au foyer, versant des torrents de larmes inutiles ; ils ne pouvaient pas non plus oublier l'angoisse d'Ephron, jusqu'à ce que la mort les ait comptés avec ceux pour lesquels ils ont pleuré. Si ces hommes étaient tombés glorieusement dans une guerre contre un ennemi étranger, cela avait été une certaine consolation pour les enfants ; mais tomber en combattant contre des frères, cela semblait un jour d'engouement, et nous craignons, un jour pour peupler l'enfer, et se lamenter avec des larmes éternelles.

Jéroboam a en effet échappé à l'épée d'Abija, mais Dieu l'a frappé d'une maladie languissante pendant deux années entières, et son royaume n'a jamais recouvré sa population après un fléau aussi terrible. Le Seigneur avait donc dit qu'en renonçant à son alliance, ils seraient peu nombreux.

Par ces événements, nous pouvons nous souvenir que Satan fait quelquefois un grand effort pour détruire une âme ou pour exterminer l'influence de la religion ; qu'il nous entoure devant et derrière, comme la multitude de Jéroboam entourait Juda. Dans toutes les circonstances, crions avec force comme Judah au Seigneur. Prenons courage, lançons un cri de courage et combattons le bon combat de la foi ; de même la confusion de la peur conçue par l'ennemi retombera sur sa propre tête.

Plaçons une confiance ferme dans les promesses du Dieu d'Israël, et alors nous dirons non seulement des difficultés de la vie, mais de la mort elle-même, grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.

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