Josué 17:14 . Pourquoi ne m'as-tu donné qu'un seul lot ? Josué ajouta le mont Éphraïm : bien que ce fût un pays militaire, et bien que les Cananéens eussent des chars de fer ; mais avec l'aide d'Éphraïm, ils doivent être chassés. Tandis que les Éphraïmites firent alliance avec eux et prirent leur tribut. Joshua semble avoir ses plus grandes difficultés à ajuster les lots des deux demi-tribus.

REFLEXIONS.

Nous trouvons ici Machir récompensé pour sa bravoure, comme Caleb l'avait été pour sa foi. Un sort de choix en Galaad et en Basan est tombé à sa jouissance : et si Dieu ne veut pas récompenser la foi et les vertus des hommes, il est sage dans le gouvernement civil de récompenser les actions héroïques et vertueuses. Les récompenses ainsi conférées élèvent le caractère national et contribuent beaucoup à la sécurité de l'État, en stimulant la confiance dans le gouvernement et l'émulation entre égaux.

Les plaintes que Manassé apporte ici, ne sont pas fondées sur le manque de terre, car le sort de Dieu ne pouvait être injuste, mais sur les montagnes couvertes de bois, et les plaines habitées par les Cananéens, qu'ils ne pouvaient pas chasser. Et pourquoi ne pourraient-ils pas les chasser ? Car hélas, ils avaient des géants, et parce qu'ils avaient des chars armés de faux. Des terreurs qui avaient effrayé leurs pères à Kadès-Barnéa.

Et pourquoi, demande-t-on plus loin, ne pourraient-ils pas les chasser ? Était-ce par manque d'hommes ? Non, car cette tribu en avait quatre-vingt-cinq mille capables de partir en guerre. Ils avaient pour les encourager le bel exemple de Caleb, qui avait chassé l'ennemi et détruit les géants de son lot ; ils avaient toutes les promesses en commun avec Israël. Mais en vain Dieu fait-il des miracles, en vain charge-t-il un peuple de privilèges, s'il ne s'aide en améliorant sa grâce.

Josué, le héros de son peuple, a-t-il admis la justesse des plaidoyers fondés sur la peur ? Bien au contraire : il leur ordonna de se soulager par l'industrie et la vaillance, de défricher les bois à la hache et les plaines à l'épée. Il ne tolérerait aucune supplication tirée des géants et des chars de fer. Apprenons donc à pourvoir à nos besoins temporels par la bénédiction de Dieu couronnant notre industrie, et à tous nos besoins spirituels en plaidant les promesses et en combattant nos ennemis spirituels de manière à n'avoir peur d'aucun adversaire. Les plaintes provenant de la lâcheté et de la paresse ne trouveront aucune réparation auprès de Dieu.

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