Josué 22:10 . Un grand autel à surveiller. Voir sur Nombres 32 . L'objet de ce mont ou tumulus était de montrer qu'ils appartenaient à la nation hébraïque et qu'ils avaient de l'espoir dans le Messie. Ce fut une ébullition soudaine de la pensée, et l'armée exécuta l'ouvrage en quelques jours.

Les anciens étaient habitués aux travaux de ce genre dès les premières traces de la société. A Marlborough, nous avons deux montures, élevées à des moments différents par une armée, pour les honneurs sépulcraux et les mémoriaux de la victoire. En Amérique, il y a de grands monticules, dont l'histoire est maintenant perdue ; ceux-ci ont été visités par le comte Chateaubriand. Donc en Suède aussi.

Josué 22:34 . Ed ; un témoignage que nous sommes des adorateurs du même Dieu et de la même religion que les Israélites. Il est bon que les familles tiennent des registres de la piété de leurs ancêtres.

REFLEXIONS.

La guerre étant maintenant terminée, après les divers conflits et labeurs de sept ans, Josué appela les restes des quarante mille hommes de Ruben, Gad et Manassé, et les applaudit pour leur piété, leur discipline et leur fidélité à l'alliance faite avec Moïse. Les applaudissements de cette nature provenant d'un prince, et accompagnés de récompenses correspondantes, sont parmi les plus grands honneurs attachés au mérite.

En même temps, il ordonna qu'ils retournent à leurs frères, non comme des vagabonds et des méchants oisifs, mais pour cultiver les habitudes de la vie sociale avec une fidélité égale à celle avec laquelle ils avaient exécuté les devoirs de la guerre.

Josué les renvoya chez eux bien enrichis du bétail et du butin des nations dévouées. Les récompenses d'une guerre réussie les rendaient peut-être presque égaux à ceux qui avaient cultivé leurs terres chez eux. Josué donne ici un bel exemple aux futurs princes. Le soldat blanchi au service, qui a gagné des batailles, gardé des colonies et enduré les extrêmes de froid et de chaleur, et toutes les épreuves de la mer et de la terre, ne doit pas être renvoyé chez lui pour mendier son pain amer.

Le pays qui n'est reconnaissant qu'à ceux qui ont des amis dans les cours, et qui néglige les humbles mérites, peut aliéner les affections des pauvres à qui il doit sa défense. Mais si oublieux que soient les princes terrestres à l'égard de leurs compagnons de guerre, il n'en est pas de même de Jésus-Christ. Il couronne le vainqueur de gloire, et lui donne un trône et un royaume à sa droite ; et il dit à tous ceux qui restent encore dans le combat, je suis ton bouclier et une immense récompense.

Ces frères et compagnons de guerre revinrent de la conquête, avec un esprit profondément empreint de la main de Dieu et un esprit hautement national. C'est pourquoi ils construisirent un autel ; disons plutôt, monument à la postérité, qu'ils appartenaient à l'Israël de Dieu, qui avait accompli toutes ces merveilles. Ce tas étant l'ouvrage d'une armée, il éleva bientôt son fier sommet pour dominer les plaines, et il présentait une belle apparence lorsqu'on le regardait des collines lointaines.

Les anciens de Silo, par sa soudaine ascension, prirent l'alarme, car ils pensaient qu'il s'agissait d'une révolte des Rubénites, et contre l'autel de JÉHOVAH. C'est pourquoi ils se sont immédiatement rassemblés en armes pour punir les contrevenants. Les habitants de la rive gauche du fleuve ont eu l'imprudence de ne pas informer leurs frères de leur dessein, à moins qu'ils ne pensaient, comme il est hautement probable, qu'on ne prêterait aucune attention particulière à leur travail prodigieux. Il y avait aussi de la témérité chez les gens de la rive droite du fleuve, à ne pas demander la signification de la pile avant de se rassembler en armes. On perd rarement du temps en s'arrêtant un instant pour réfléchir.

Le parti offensé eut cependant la prudence d'envoyer une députation très honorable à ses frères, avant qu'ils n'agissent d'une manière hostile. Phinées, fils d'Éléazar, et dix princes de chaque tribu composaient l'ambassade. Phinées s'exprima avec eux d'un ton hardi, car c'était un homme d'un grand courage. Dépouillé de toute crainte, il énuméra les conséquences des péchés passés, pour les détourner de la présomption future ; arguments en eux-mêmes très lourds; mais il avait négligé de s'enquérir auprès de Dieu avant d'entrer dans une mission si sérieuse. C'est pourquoi nous devons apprendre en tout temps, et surtout dans les préoccupations religieuses, à ne pas être entraînés par l'impétuosité de la passion.

En revanche, la défense des frères accusés est très passionnée. Ils en appellent deux fois à JÉHOVAH, le Dieu des dieux ; ils déploient simplement leur dessein et les nobles motifs qui animaient leur conduite ; et leur éloquence emporta la conviction jusqu'à l'ambassade. De même, dans la société religieuse, lorsque notre conduite est suspecte, ou que nos motifs ne sont pas considérés comme purs, soyons à la fois prêts et disposés à donner satisfaction à nos frères à ce sujet, parce qu'ils sont nos frères ; et elles doivent toujours nous être plus chères qu'une simple opinion, ainsi nous deviendrons plus attachés l'un à l'autre après explication ; car de nombreuses actions jugées à première vue répréhensibles, sont à l'étude, comme l'autel de Ruben, des actes louables.

Mais bien que les Israélites de l'ouest fussent blâmables pour leur hâte, ils étaient certainement louables pour leur zèle à soutenir leur alliance nationale et la vraie religion. Le Dieu de leurs pères leur était plus cher que leurs frères dans la chair. Et si les enfants des âges futurs avaient manifesté le même zèle contre la ville, ou la famille qui la première a introduit une idole, ou fléchi le genou devant Baal, l'alliance et la gloire d'Israël seraient restées pour toujours.

Que le monde chrétien apprenne donc à ne jamais souffrir d'apostasie sous la forme de paroles saines, qui nous ont été transmises dans les écrits sacrés. Celui qui osera invalider les doctrines de vérité scellées du sang de Jésus, et le martyre de ses apôtres, considère en effet le sang de l'alliance comme une chose impie, et il ne lui reste plus qu'une certaine attente effrayante du jugement , et de l'ardente indignation du Seigneur, qui dévorera les adversaires.

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