Ils haïssent celui qui réprimande à la porte, et ils détestent celui qui parle avec droiture.

Les haines du péché

Amos a conservé ici une caractéristique de la société de son temps qui jette beaucoup de lumière sur le véritable caractère du péché : sa haine de la justice et de la vérité.

1. « Ils haïssent celui qui réprimande à la porte ». A la porte, les princes de l'Est siégeaient en jugement ( Job 29:7 ; Psaume 127:5 ). Pas étonnant que des hommes comme Amos travaillaient parmi le juge haï. Son œil exercé a percé leur déguisement et a détecté l'hypocrisie et le péché qui guettaient leur proie.

Il était investi d'un pouvoir qui pouvait contrecarrer tous leurs desseins. Aucun homme bon ne craint la justice. C'est l'ami qui le libère de l'attaque de ses ennemis, et lui préserve la paix et la prospérité de son foyer.

2. Mais il y a un autre particulier ajouté. « Ils ont en horreur celui qui parle avec droiture. » Ils ne pouvaient même pas supporter d'entendre la vérité. Amatsia ( Amos 7:12 ) recourt au stratagème pour libérer le pays des mots qui révélaient la véritable condition des choses (aussi 1 Rois 22:8 , aussi la haine d'Achab et Jézabel pour Élie).

La condamnation du péché est prononcée dans cette description de celui-ci. Que peut-on dire pour défendre ce qui fait que les hommes haïssent la justice et la vérité ? Pourtant, cet esprit est répandu. Voir l'histoire du Grec qui a voté pour la condamnation d'Aristide parce qu'il en avait marre de l'entendre appeler « le juste ». Le Christ a enduré sa plus grande rancœur.

Les raisons de ces haines du péché.

1. La justice est une réprimande de son propre cours. De telles paroles et de tels actes piquent la conscience ( Proverbes 9:8 ).

2. La justice arrache le butin du péché, et la vérité (celui qui parle avec droiture) lui enlève le respect que même le péché aime avoir. D'où la haine.

3. Avertissement de punition future. Ces censures sont des avertissements du jugement final que Dieu prononcera sur le péché. Qui se rangerait à son sort avec de tels hommes ? ( J. Telford, BA )

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