Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé.

Caches de Dieu

Prophétiquement, ces versets peuvent être considérés comme décrivant la douleur des premiers disciples au départ du Christ de la terre. Entre le jour de Pâques et la Pentecôte, l'Église naissante était à peu près celle décrite ici. Nous ne voudrions cependant pas limiter l'application de ce passage à l'âge apostolique. Il a son accomplissement, croyons-nous, encore et encore. L'idée maîtresse est celle d'un éloignement temporaire, réel ou imaginaire, entre le Christ et son peuple, durant lequel ils le cherchent mais ne peuvent pas le trouver.

I. Il n'y aurait rien de remarquable à ce que le Rédempteur refuse les consolations de sa présence à ceux qui ne se soucient pas de lui. Le point remarquable suggéré par le texte est qu'il existe une chose telle que désirer Dieu et être déçu. Or, il semblerait que ce soit une caractéristique ordinaire de la providence de Dieu de se retirer occasionnellement des saints, afin d'augmenter cette soif même de lui qu'il refuse de satisfaire.

Il suspend ses opérations en leur faveur jusqu'à ce que nous appelons le dernier moment ( Jean 2:4 ; Jean 6:5 ). À maintes reprises, les dangers et les détresses se sont multipliés autour de l'Église. Les païens ont furieusement fait rage ensemble. Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont concertés.

La tyrannie des monarques despotiques a failli écraser l'Église à certaines périodes ; à d'autres, les hérésies ont prévalu si largement que toute la communauté a semblé entachée. Ce fut le cas de l'arianisme au IVe siècle. Ceux qui maintenaient la saine doctrine criaient au Seigneur, et apparemment en vain. Ils l'ont cherché, mais ils ne l'ont pas trouvé. Et ce n'est pas un cas isolé. Combien de fois cela est-il arrivé à ceux qui sont allés porter la croix dans les pays païens ! Ils ont travaillé et peiné, et n'ont rien attrapé.

Pendant des mois et des années, ils ont prêché et ne se sont pas convertis. Il n'est pas non plus difficile de percevoir que tout cela est une discipline pour les âmes des fidèles ; non seulement une discipline, mais un test de la réalité de leur foi. Comment prouver la ferveur du cœur d'un homme, s'il était entendu à la première pétition ? Comment la profondeur de l'aspiration de l'âme après l'Être divin pourrait-elle se manifester, s'il devait être trouvé aussitôt qu'on le cherchait ? Encore une fois, il n'est pas rare de trouver des personnes se plaignant qu'elles sont parfois tout à fait incapables d'éprouver du plaisir ou de la consolation dans les exercices religieux.

Ils passent par le service de l'Église sans pouvoir une seule fois se rendre compte de la présence de Dieu, ni de la solennité de ce qu'ils sont. Leurs cœurs ne répondent pas aux paroles d'action de grâce ou de prière. Tout semble lourd, lassant et froid. Les gens sont fréquemment découragés lorsqu'ils trouvent leurs âmes ainsi glacées et sans vie, totalement incapables de s'élever au niveau de leur travail ; mais si vous possédez le principe que nous illustrons, il n'y aura pas besoin de ce découragement.

Nous ne sommes pas toujours coupables lorsque nous sommes apathiques et froids dans l'Église. Si nous n'essayons pas ou ne désirons pas être autrement, bien sûr la faute est la nôtre ; mais si nous essayons d'être pieux et que nous ne le pouvons pas, c'est peut-être simplement parce que Dieu s'occupe de nous, qu'il nous soumet à une discipline qu'il juge nécessaire. Par exemple, il peut nous apprendre à ne pas compter sur des émotions chaleureuses, à ne pas trop construire sur des sentiments, aussi bons soient-ils.

II. Or des considérations qui précèdent découle une pensée très solennelle. Nous avons dit que, aussi bien aux individus qu'à l'Église chrétienne en général, le Rédempteur applique une sorte de discipline en modifiant parfois ou en retenant complètement les consolations de sa Présence. Ce qui suit? Pourquoi, qu'il doit personnellement s'engager au sujet de chaque âme. L'esprit de chaque homme et femme est une planète distincte dans le système spirituel dont l'été et l'hiver, dont les tempêtes et le soleil sont régulés par la Divinité seule.

D'où tout le sens de ce passage où le Christ Jésus est appelé Pasteur et Evêque de nos âmes. Il laisse entendre que l'âme humaine est une chose si fine et subtile que personne d'autre que Lui ne peut la surveiller et la soigner. Dès notre nouvelle naissance, il nous prend en main. Chaque épreuve et tentation a été désignée par Lui ; chaque ennui et désastre a été pesé par Lui. Son siège est au ciel, mais sa main est sur chacun de nous.

Il se protège du regard des séraphins, mais il s'occupe du chemin et du lit de chaque enfant de cette assemblée. Et c'est ce que nous voudrions que vous appreniez secondairement du texte : « Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Son retrait est une preuve de son souci individuel. Quand quelque chose arrive hors du cours ordinaire, cela nous parle de Dieu. Quand, malgré tous nos efforts, nous ne parvenons pas à trouver Christ, c'est la preuve qu'il travaille en nous et autour de nous.

Nous revenons à la leçon principale de ce qui a été dit, que nous voulons surtout faire respecter. C'est ça. Nous ne devons pas nous attendre à trouver toujours un grand plaisir dans le chemin du devoir ; nous ne devons pas nous inquiéter de nos sentiments, si nos actions sont justes. Le service quotidien et la communion hebdomadaire seront souvent suivis froidement et comme nous le craignons sans cœur. Il doit en être ainsi. C'est la tendance de la répétition à diminuer les émotions extatiques ; nous devons néanmoins continuer résolument notre route.

La vie spirituelle ressemble beaucoup à la nature, elle a ses jours lumineux et ses jours sombres, son calme et sa tempête, ses heures d'exultation et de dépression. Prenons chacun comme il vient, faisant notre travail en chacun avec soin, sobriété et persévérance. Encore un peu de temps et ces variations ne seront plus. Nous voyageons vers un pays où le soleil ne se couche jamais et où le bruit des inondations ne se fait jamais entendre. ( Mgr Woodford. )

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