Il vaut mieux pour moi mourir que vivre.

La vie vaut-elle la peine d'être vécue

La mission de Jonas, bien qu'étrange et terrible à certains égards, était une mission de miséricorde, pour conduire les Ninivites à la repentance ; et Jonas le savait depuis le début. Le Seigneur aurait pu trouver un autre messager, mais il avait choisi cet homme pour son dessein ; Il le ramena donc et lui ordonna pour la seconde fois d'aller à Ninive, et « crier le cri que je t'ai lancé ». La miséricorde manifestée envers Ninive déplut énormément à Jonas et le mit très en colère.

Ce n'était pas simplement qu'il semblait être discrédité par l'issue, et ridiculisé, mais il était vexé et chagriné de ce qui s'était passé, et n'en présageait rien de bon. Il aurait laissé tomber le destin sans avertissement. Alors que Jonas était assis dans sa cabine, il y avait encore un peu d'espoir dans son esprit que le renversement menacé pourrait encore avoir lieu. Il ne montre aucun signe de bonté fraternelle ; il ne sympathise pas avec la philanthropie divine qui n'a aucun plaisir à la mort des méchants.

Et ainsi, quand la miséricorde se réjouit contre le jugement, il pense qu'il est bon d'être en colère, jusqu'à la mort. Il compte que pour lui « il vaut mieux mourir que vivre ». C'est l'affolement d'un esprit blessé et déçu. Ses paroles soulèvent une question qui a été posée maintes et maintes fois : la vie vaut-elle la peine d'être vécue ? La question est vague et couvre en réalité une grande diversité de significations et d'humeurs mentales.

La vie est très différente selon les hommes. Le problème de la vie sera perçu différemment par les hommes selon leur position différente. Il nous faut trouver un point de vue qui ne change pas avec le siècle, ou avec les conditions changeantes dans lesquelles nous passons. Tel nous est fourni par la révélation du dessein de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Ce que nous voyons en Christ, c'est la vie même qui est le don de Dieu pour la possession de l'homme.

Si seulement nous cessions d'essayer d'intégrer les notions théologiques dans un système parfait et nous nous mettions à voir cette révélation du dessein gracieux de Dieu, le problème de la vie serait merveilleusement éclairci et simplifié. ( J. Culros, DD )

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