Car tes serviteurs prennent plaisir à ses pierres et en favorisent la poussière.

Le secret des pierres

Des pierres et de la poussière ! Des pierres qui sont tombées hors de leur place et gisent éparpillées sur le sol ; poussière qui vole à chaque vent et retombe dans les crevasses et les tas. Des pierres ébréchées et tachées de fumée, de feu et de sang ; la poussière, la forme finale des grandes choses, le dernier reste des gloires disparues. Il n'y a rien de spécialement intéressant ou attrayant dans ces choses ; vous ne feriez pas l'impossible pour les voir.

Pourtant, pour quelques-uns, ils sont beaux d'une beauté que ni la nature ni l'art ne peuvent offrir. Ce sont les pierres d'un temple qui autrefois fumait le sacrifice et résonnait de psaumes retentissants. C'est la poussière d'un sanctuaire qui a jadis levé la tête dans le ciel et a centré en lui-même la fierté et le culte nationaux.

I. Les briques, les pierres et le mortier ne sont ni des matériaux intéressants ni impressionnants. Disséminés dans les cours et les champs, ils n'attirent personne que les garçons du quartier. Mais rassemblez-les, combinez-les, et leur condition est aussitôt changée, et les choses banales deviennent une force dont tous les hommes doivent reconnaître la puissance. Soudez-les au monument d'un homme d'État illustre, et des foules se rassembleront autour de lui et l'orneront de fleurs.

Construisez-les dans une cathédrale de vastes proportions, et l'effet est écrasant ; vous sombrez dans l'insignifiance et vous vous sentez comme une fourmi rampant sur son sol. Transformez-les en un puissant sépulcre pour contenir la poussière d'un roi sans couronne, et les pèlerins des quatre coins de la terre viendront le contempler.

II. Les pierres du temple ont un pouvoir sur nous, mais le secret de leur pouvoir n'est pas tant en elles que dans ce avec quoi elles s'identifient. Elle se trouve en partie dans les mémoires qui s'amassent autour d'eux. Autour de ces pierres du Temple pendaient pour les Juifs les souvenirs de ses deux grands rois, David et Salomon, les souvenirs de la pleine vague de prospérité nationale et de l'apogée de leur puissance en tant qu'empire ; des grands prêtres et prophètes qui les avaient gouvernés ; des oracles et des révélations dans le besoin national ; de grands jours de fête ; et du sacrifice, de la confession et du pardon.

Et nos fanes moins anciens et moins historiques sont pleins de souvenirs, moins splendides, mais tout aussi chers. Il y a le souvenir d'un mort depuis longtemps, qui le premier a guidé nos petits pieds dans l'allée. Il y a le souvenir des hommes saints qui nous ont appris les premiers à quel point le caractère humain pouvait être doux, fort et beau. Il y a le souvenir des amitiés qui s'y sont formées et des amours qui y sont nés qui se sont tissés dans nos vies et font partie de nos vies pour toujours. Il y a le souvenir de cette grande heure où nous avons découvert pour la première fois que Christ était réel et vivant, et que nous savions ce que c'était que de croire et d'être sauvé.

III. Il est d'usage que certains considèrent cette affection avec un mépris à peine voilé. Ils appellent cela l'amour pour les briques et le mortier, et l'appellent superstition et sentiment. Au lieu d'être une superstition ou un sentiment, cet attachement à la maison de Dieu est l'une des grandes forces qui forment le caractère. L'amour du temple est l'amour du meilleur et du plus élevé, et sa récolte est la noblesse de caractère et la droiture de la vie.

Utilisons notre sagesse, notre intelligence, notre énergie et notre richesse pour rendre le temple de plus en plus cher. Rendons-le si beau, son service si attrayant, son ministère si fort, sa puissance si chrétienne que l'amour pour les pierres de sa maison - qui est l'une des forces formatrices et conservatrices les plus puissantes dans la vie des hommes et des nations - -peut être le sentiment commun et obligatoire de toutes les classes d'hommes. ( Pierre CE .)

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