Je te donnerai des places pour marcher parmi ceux qui se tiennent à côté.

Le droit d'entrée

Le prophète vient de décrire une vision de jugement dans laquelle le souverain sacrificateur, en tant que représentant de la nation, se tenait devant l'ange du Seigneur comme une personne impure. Il est purifié et vêtu, et un beau vêtement sacerdotal, avec « Sainteté à l'Éternel » écrit sur le devant, est mis sur lui. Et puis s'ensuit une série de promesses, dont le point culminant est celui que j'ai lu. « Je te donnerai un lieu d'accès », dit la version révisée, au lieu de « des lieux de promenade » ; « Je te donnerai une place d'accès parmi ceux qui se tiennent à côté » ; les anges qui les accompagnent sont vaguement vus entourant leur Seigneur. Et donc la promesse de mon texte est celle d'une approche libre de Dieu, d'une vie qui ressemble à celle des anges qui se tiennent devant sa face. Alors, alors, les mots nous suggèrent...

I. Quelle vie chrétienne peut être. Il y a deux images mêlées dans les grands mots de mon texte : l'une est celle d'une cour de roi, l'autre est celle d'un temple. En ce qui concerne les premiers, c'est un privilège donné aux plus hauts nobles d'un royaume, ou c'était autrefois, d'avoir le droit d' entrée, à tous moments et en toutes circonstances, au monarque. A l'égard de ces derniers, la prérogative du grand prêtre, bénéficiaire de cette promesse d'accès au Temple, était très restreinte.

Une fois par an, avec le sang qui empêchait son anéantissement par l'éclat de la Présence dans laquelle il s'aventura, il passa à l'intérieur du voile, et se tint devant cette mystérieuse Lumière qui scintillait dans les ténèbres du Saint des Saints. Mais ce Souverain Sacrificateur se voit promettre un accès tous les jours et à toutes heures ; et qu'il puisse se tenir là, à côté et comme les séraphins. Ce prêtre passe sous le voile quand il le veut.

Ou, pour écarter les deux métaphores, et arriver à une réalité bien plus grande que l'une ou l'autre, nous pouvons, à notre guise, passer dans la Présence devant laquelle les splendeurs de la cour d'un monarque terrestre se réduisent à la vulgarité et véritable réception de la lumière qui irradie le véritable Lieu Saint, devant lequel ce qui a brillé dans le sanctuaire terrestre diminue et s'assombrit dans une ombre.

Nos vies peuvent ainsi, à l'extérieur, être en grande partie parmi les choses vues et temporelles, et pourtant tout en pénétrant à travers celles-ci et en s'emparant de leurs véritables racines dans l'Éternel. Notre Maître en est le grand Exemple, dont il est dit, non seulement en référence à Son union mystérieuse et unique de la nature avec le Père dans Sa Divinité, mais en référence à l'humanité qu'Il avait en commun avec nous tous, pourtant sans péché, que le Fils de l'homme est descendu du ciel, et même dans l'acte de venir, et quand il était venu, c'était encore le Fils de l'homme qui est dans le ciel. Une telle conversation au ciel et une telle association avec les alliances des bienheureux sont possibles même pour une vie sur terre.

II.Considérons cette promesse comme un modèle pour nous de ce que devrait être la vie chrétienne, et, hélas ! si rarement. Il n'y a pas de plus grand péché que de vivre au-dessous des possibilités de nos vies, dans n'importe quelle région, qu'elle soit religieuse ou autre, peu importe. Le péché n'est pas seulement aller à l'encontre de la loi connue de Dieu, mais aussi tomber sous un idéal divin qui est capable de se réaliser. Et en ce qui concerne notre vie chrétienne, si Dieu a ouvert les portes de son temple et nous a dit: «Entre, mon enfant, et demeure dans le lieu secret du Très-Haut, et demeure-y à l'ombre du Tout-Puissant, trouvant protection, communion et compagnie dans mon adoration », il ne peut y avoir rien de plus insultant pour lui, et rien de plus fatalement révélateur de l'éloignement de nos cœurs de lui, que de refuser d'obéir à l'invitation miséricordieuse.

Que dire d'un fils ou d'une fille, vivant dans la même ville que leurs parents, qui n'ont jamais franchi le seuil de la maison paternelle, mais qu'ils avaient perdu l'esprit de l'enfant, et que s'il n'y avait pas envie d'être près de là, il ne pouvait y avoir d'amour ! Alors, si l'on se demande : « À quelle fréquence est-ce que j'utilise cette possibilité de communion avec Dieu, qui pourrait irradier toute ma vie quotidienne ?

III. Encore une fois, mon texte nous suggère ce que sera désormais parfaitement toute vie chrétienne. Certains commentateurs prennent les mots de mon texte pour se référer uniquement à la communion des saints de la terre, avec les anges glorifiés, dans et après la résurrection. C'est une mauvaise interprétation, car le ciel est ici aujourd'hui. Tout ce qui ici a été imparfait, fragmentaire, occasionnel, interrompu et entaché dans notre communion avec Dieu, sera un jour complet.

Et puis, ah ! alors, qui peut dire quelles profondeurs et douceurs insoupçonnées de la communion renouvelée et des rapports commencés, pour la première fois alors, entre « ceux qui se tiennent debout » et qui se tiennent là depuis des siècles, seront alors réalisées ?

IV. Remarquez enfin, non à partir de mon texte, mais de son contexte, comment toute vie peut devenir ainsi privilégiée. La promesse est précédée d'une condition : « Si tu veux marcher dans mes voies, et si tu veux garder ma charge, alors. .. Je te donnerai accès parmi ceux qui se tiennent à côté. Si nous gardons ses commandements, alors, et alors seulement, nous aurons accès avec un cœur libre en sa présence. Mais poser cette condition semble la même chose que de claquer la porte au nez de tout homme.

Mais rappelons-nous ce qui a précédé mon texte, l'expérience du prêtre à qui il a été dit dans la vision. Ses vêtements crasseux lui ont été enlevés et les robes d'un blanc pur qu'il portait au grand jour des expiations, la robe sacerdotale, lui ont été remises. C'est l'homme purifié qui a accès parmi « ceux qui se tiennent prêts » ( A. Maclaren, DD )

Continue après la publicité
Continue après la publicité