Car il envoya des lettres dans toutes les provinces du roi, dans chaque province selon l'écriture de celle-ci, et à chaque peuple selon sa langue, afin que chacun gouverne dans sa maison, et qu'il soit publié selon la langue de chaque peuple.

Ver. 22. Que chaque homme aurait dû régner dans sa propre maison ] Aequum sane edictum, modo moderatum, Un décret juste, s'il avait été utilisé à juste titre, et non abusé à la tyrannie et à la brutalité. Aristote dit que le mari doit avoir un pouvoir civil sur sa femme, comme étant meilleure en honneur, en parole, en gravité et en dignité. Ménandre et Euripide disent la même chose, jugeant impropre que la poule chante, que la femme usurpe l'autorité sur l'homme ; cette nature et l'Écriture condamnent toutes deux.

Mais pourquoi ces princes perses devraient-ils à cette époque envoyer un tel édit ? Était-ce parce que cette bonne loi de la nature commençait à être dépravée et oblitérée chez eux, comme chez les Égyptiens, où la reine est plus honorée que le roi, et dans les maisons particulières la femme que le mari, comme le rapporte Diodorus Siculus ? Ou avaient-ils l'intention de divulguer leur propre honte et de dire au monde qu'ils étaient les moins maîtres chez eux, et qu'ils devaient donc faire faire une loi pour forcer l'obéissance ? Ou n'était-ce pas, enfin, d'accepter le renvoi téméraire et illégal de sa femme par le roi, pour une cause si légère ; comme Cambyse, leur récent roi, ayant l'intention d'épouser sa propre sœur, a fait une loi, que tout homme devrait avoir la liberté de faire de même ? Peu importe ce qui les a poussés à envoyer ce décret,

C'est pourquoi St Paul, après, que les femmes se soumettent à vos propres maris, ne dit pas et ne soumettent pas, les maris dominent sur vos femmes, mais les maris aiment vos femmes et ne soyez pas amers contre elles, Colossiens 3:19 .

Et qu'il soit publié selon la langue de chaque peuple. ] Qu'étant ainsi particulièrement compris, il puisse paraître plus authentique et plus pesant, et ainsi enlever la haine des législateurs pour le tort qu'ils avaient fait à la reine. Les uns le rendent ainsi, qu'il doit parler selon la langue de son propre peuple, c'est-à-dire, disent-ils, que chaque homme doit garder et observer la liberté de sa propre nation, en commandant son peuple et en gouvernant sa propre famille, sans toute contradiction.

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