Les chemins de leur chemin sont détournés; ils vont à rien et périssent.

Ver. 18. Les chemins de leur chemin sont détournés ] c'est-à-dire qu'ils étant (pour ainsi dire) coupés en divers petits fleuves coulant ça et là, peu à peu, et se résolvant en vapeurs, s'évanouissent enfin tout à fait (Béza).

Ils vont à rien et périssent ] Metaphora insignis et hieroglyphicum, dit un interprète; c'est une excellente métaphore, et une image vivante de la vanité de ceux qui font une grande démonstration de piété et de charité, qui pourtant ne découle pas de la source de la vraie foi ; et ne peut donc, qu'au bout d'un certain temps, ne rien faire et périr. Un ruisseau qui coule, dit un autre, est un emblème clair d'un faux cœur, à la fois pour Dieu et pour l'homme.

Lavater explique ainsi la comparaison : 1. Comme les ruisseaux coulent avec des eaux, alors quand on en a le moins besoin ; ainsi les faux amis sont les plus officieux quand leur courtoisie peut être le mieux épargnée. 2. Comme la glace de ces ruisseaux est si condensée et durcie qu'elle porte des hommes, des chevaux et d'autres choses d'un grand poids ; alors des amis contrefaits promettent et prétendent être prêts à tout faire pour souffrir n'importe quoi pour notre bien et notre confort.

3. Mais comme ces ruisseaux sont asséchés en été et gelés en hiver, de sorte que nous ne pouvons plus les voir ; de la même manière, ceux-ci ne se trouvent pas lorsque nous sommes dans la détresse et l'affliction. 4. Comme les ruisseaux en hiver sont couverts de neige et de glace ; ainsi ceux-ci semblent être plus blancs que la neige quand leurs affections envers nous sont plus froides que 1 Chroniques 5 . Enfin, comme la glace qui était dure et ferme, au dégel se brise et fond; ainsi les faux amis nous quittent souvent sur de très petites ou sans aversions ; comme n'étant constants que dans leur inconstance.

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