10 Car en cela nous travaillons et subissons des reproches C'est une anticipation par laquelle il résout cette question: «Les croyants ne sont-ils pas les plus misérables de tous les hommes, parce qu'ils sont opprimés par des tribulations de toutes sortes?» Pour montrer donc que leur condition ne doit pas être jugée à partir de l'apparence extérieure, il les distingue des autres, d'abord dans la cause et ensuite dans le résultat. D'où il s'ensuit qu'ils ne perdent rien des promesses qu'il a mentionnées, lorsqu'ils sont éprouvés par l'adversité. La somme est que les croyants ne sont pas misérables dans les afflictions, car une bonne conscience les soutient et une fin heureuse et joyeuse les attend.

Or, puisque le bonheur de la vie présente se compose principalement de deux parties, l'honneur et les commodités, il les oppose en deux maux, peines et reproche, signifiant par les mots anciens, les inconvénients et les désagréments de toute sorte, tels que pauvreté, froid, nudité, faim, bannissements, spoliations, emprisonnements, flagellations et autres persécutions.

Nous avons l'espoir fixé sur le Dieu vivant Cette consolation renvoie à la cause; car nous sommes si loin d'être misérables, lorsque nous souffrons à cause de la justice, que c'est plutôt un juste motif d'action de grâce. D'ailleurs, nos afflictions s'accompagnent d'espérance dans le Dieu vivant, et, de plus, l'espérance peut être considérée comme le fondement; mais cela ne fait jamais honte, (Romains 5:5,) et donc tout ce qui arrive aux pieux doit être considéré comme un gain.

Qui est le Sauveur (76) Ceci est la deuxième consolation, bien que cela dépende de la ancien; car la délivrance dont il parle peut être considérée comme le fruit de l'espérance. Pour rendre cela plus clair, il faut comprendre que c'est un argument tiré du moins vers le plus grand; car le mot σωτὴρ (77) est ici un terme général, et désigne celui qui défend et préserve. Il veut dire que la bonté de Dieu s'étend à tous les hommes. Et s'il n'y a pas d'homme qui ne ressent pas la bonté de Dieu à son égard, et qui n'y participe pas, combien plus cela sera-t-il éprouvé par les pieux, qui espèrent en lui? N'y prendra-t-il pas un soin particulier? Ne versera-t-il pas plus librement sa générosité sur eux? En un mot, ne les gardera-t-il pas à tous égards en sécurité jusqu'au bout?

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