20. Sachant cela en premier. Ici, Pierre commence à montrer comment nos esprits doivent être préparés, si nous voulons vraiment progresser dans la connaissance des Écritures. Il peut y avoir en même temps deux interprétations données, si vous lisez ἐπηλύσεως comme certains le font, ce qui signifie occurrence , impulsion ; ou, comme je l'ai rendu, interprétation , ἐπιλύσεως. Mais presque tous donnent ce sens, que nous ne devons pas nous précipiter sur la tête la première et imprudemment lorsque nous lisons les Écritures, en nous confiant dans notre propre compréhension. Ils pensent qu'une confirmation de ceci suit, parce que l'Esprit, qui a parlé par les prophètes, est le seul véritable interprète de lui-même.

Cette explication contient une doctrine vraie, pieuse et utile, que ce n'est qu'alors que les prophéties sont lues avec profit, lorsque nous renonçons à l'esprit et aux sentiments de la chair et que nous nous soumettons à l'enseignement de l'Esprit, mais qu'il en est une profanation impie. ; quand nous comptons avec arrogance sur notre propre perspicacité, jugeant cela suffisant pour nous permettre de le comprendre, bien que les mystères contiennent des choses cachées à notre chair et des trésors sublimes de la vie dépassant de loin nos capacités. Et c'est ce que nous avons dit, que la lumière qui y brille vient aux humbles seuls.

Mais les papistes sont doublement stupides, lorsqu'ils concluent de ce passage, qu'aucune interprétation d'un homme privé ne doit être considérée comme faisant autorité. Car ils pervertissent ce que dit Pierre, afin de revendiquer pour leurs propres conseils le droit principal d'interpréter les Écritures; mais en cela ils agissent en effet de manière puérile; car Peter appelle l'interprétation privée, pas celle de chaque individu, afin d'interdire à chacun d'interpréter; mais il montre que tout ce que les hommes apportent d'eux-mêmes est profane. Si le monde entier était donc unanime et si les esprits de tous les hommes étaient unis ensemble, ce qui en sortirait serait privé ou le leur; car la parole est ici opposée à la révélation divine; afin que les fidèles, illuminés intérieurement par le Saint-Esprit, ne reconnaissent rien d'autre que ce que Dieu dit dans sa parole.

Cependant, un autre sens me semble plus simple, à savoir que Pierre dit que l'Écriture n'est pas venue de l'homme, ni par les suggestions de l'homme. Car tu ne viendras jamais bien préparé pour le lire, si tu n'apportes pas de respect, d'obéissance et de docilité; mais une juste révérence n'existe alors que lorsque nous sommes convaincus que Dieu nous parle, et non les mortels. Alors Pierre nous invite spécialement à croire les prophéties comme les oracles indubitables de Dieu, parce qu'elles ne sont pas émanées des suggestions personnelles des hommes. (162)

Dans le même but est ce qui suit immédiatement, -

Que l'on prenne la lecture conjecturale (qui ne diffère de l'autre que par une lettre minuscule) ou celle qui se trouve dans tous les MSS., Elle peut admettre le sens qui a été donné. Il y a soit une ἐκ, «de», compris, ou le mot prophétie doit être répété: «Aucune prophétie de l'Écriture n'est de sa propre explication; » ou «Aucune prophétie de l'Écriture n'est une prophétie de sa propre explication», ou interprétation, c'est-à-dire des choses à venir.

Calvin a été suivi dans sa vision de ce passage, entre autres, par Grotius, Doddridge et Macknight . - Éd.

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