19. Alors qu'ils leur promettent la liberté. Il montre leur incohérence, qu'ils ont faussement promis la liberté, alors qu'ils servaient eux-mêmes le péché et étaient dans la pire servitude; car personne ne peut donner ce qu'il n'a pas. Cette raison, cependant, ne semble pas être suffisamment valable, car il arrive parfois que des hommes méchants, qui ne connaissent absolument pas le Christ, prêchent utilement concernant les bienfaits et les bénédictions du Christ. Mais nous devons observer que ce qui est condamné ici est la doctrine vicieuse, liée à l'impureté de la vie; car le dessein de l'Apôtre était d'éviter les séductions trompeuses par lesquelles ils ont piégé les insensés. Le nom de liberté est doux, et ils en abusèrent à cette fin, afin que l'auditeur, délié de la crainte de la loi divine, puisse s'abandonner à une licence effrénée. Mais la liberté que le Christ nous a procurée, et qu'il offre chaque jour par l'Évangile, est tout à fait différente, car il nous a exemptés du joug de la loi dans la mesure où elle nous soumet à une malédiction, afin qu'il puisse aussi nous délivrer. de la domination du péché, dans la mesure où il nous soumet à ses propres convoitises. Par conséquent, là où règnent les convoitises, et donc là où la chair règne, là la liberté du Christ n'a aucune place. L'apôtre déclare alors ceci à tous les pieux, afin qu'ils ne désirent aucune autre liberté que celle qui conduit ceux qui sont libérés du péché à une obéissance volontaire à la justice.

Nous apprenons donc qu'il y a jamais eu des hommes dépravés qui ont fait une fausse prétention à la liberté, et que cela a été une vieille ruse de Satan. Il ne faut pas s'étonner qu'en ce jour la même saleté soit agitée par des fanatiques.

Les papistes se retournent et déforment ce passage contre nous, mais ils trahissent par là leur ridicule impudence. Car en premier lieu, les hommes de la vie la plus sale, dans les maisons publiques et les bordels, crachent cette accusation, que nous sommes les serviteurs de la corruption, dans la vie desquels ils ne peuvent rien signaler de reproche. En second lieu, puisque nous n'enseignons rien concernant la liberté chrétienne, mais ce qui est dérivé du Christ et de ses apôtres, et en même temps exige la mortification de la chair, et les exercices appropriés pour la soumettre, beaucoup plus strictement que ceux qui calomnient nous, ils vomissent leurs malédictions, non pas tant contre nous que contre le Fils de Dieu, que nous avons pour maître et autorité.

Pour qui un homme est vaincu. Cette phrase est dérivée du droit militaire; mais pourtant c'est un dicton commun parmi les écrivains païens, qu'il n'y a pas de servitude plus dure ou plus misérable que lorsque les convoitises règnent et régnent. Que devons-nous donc faire à nous, à qui le Fils de Dieu a donné son Esprit, non seulement pour être libérés de la domination du péché, mais aussi pour devenir les vainqueurs de la chair et du monde?

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