17. Vous êtes donc bien-aimés. Après avoir montré aux fidèles les dangers dont ils devaient se méfier, il conclut maintenant en les exhortant à être sages. Mais il montre qu'il fallait être vigilant, de peur qu'ils ne soient submergés. Et, sans doute, le métier de notre ennemi, les nombreuses et diverses trahisons qu'il emploie contre nous, les caprices des hommes impies, ne laissent aucune place à la sécurité. Il faut donc faire preuve de vigilance, de peur que les artifices de Satan et des méchants ne parviennent à nous contourner. Il semble cependant que nous nous tenions sur un sol glissant, et la certitude de notre salut est suspendue, pour ainsi dire, à un fil, puisqu'il déclare aux fidèles qu'ils doivent prendre garde de ne pas tomber de leur propre fermeté.

Que deviendrons-nous alors si nous sommes exposés au danger de tomber? A cela je réponds que cette exhortation, et celles qui en sont semblables, ne visent nullement à ébranler la fermeté de cette foi qui repose sur Dieu, mais à corriger la paresse de notre chair. Si quelqu'un souhaite en savoir plus sur ce sujet, qu'il lise ce qui a été dit dans le dixième chapitre de la première épître aux Corinthiens.

Le sens est celui-ci, que tant que nous sommes dans la chair, notre retard doit être réveillé, et que cela se fait convenablement en plaçant sous nos yeux notre faiblesse et la variété des dangers qui nous entourent; mais que la confiance qui repose sur les promesses de Dieu ne doit pas être ébranlée par là.

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