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10. Quelle chose j'ai fait. Il prouve par ses faits mêmes avec quelle force de zèle il a été emporté pour lutter contre le Christ, jusqu'à ce qu'une plus grande force le retire et le fasse aller dans le sens tout à fait contraire. De plus, ses adversaires en étaient témoins de sa véhémence, de sorte qu'il était très certain qu'il était subitement changé; et sans doute les prêtres ne l'auraient jamais mis dans une telle charge, à moins qu'il ne se soit conduit courageusement en exerçant la cruauté; et il était convenable qu'il fût très courageux pour satisfaire leur fureur. Il faut également noter que Paul n'avait pas honte de confesser à quel point il avait offensé Dieu, afin que cela puisse tourner à la gloire de Christ. Ce fut à lui sans doute un reproche d'avoir été emporté par un zèle aveugle, de sorte qu'il força à blasphémer ceux qui désiraient servir Dieu; avoir troublé le bon et le simple diversement; avoir condamné l'effusion de sang innocent; enfin, d'avoir levé ses cornes jusqu'au ciel, jusqu'à ce qu'il soit jeté à terre. Mais il n'épargne pas sa propre estimation, mais exprime volontiers sa propre honte, afin que la miséricorde de Dieu en puisse apparaître plus clairement. -

C'est pourquoi il ne pouvait reposer aucun soupçon sinistre dans son discours, vu que (sans avoir aucun respect pour lui-même) il dit qu'il a complètement offensé - (619) dans ces choses par lesquelles il a obtenu les éloges de tout le monde. Par conséquent, il condamne son zèle même de la folie, que d'autres ont honoré. -

D'où il semble que l'ambition de ces hommes est dégoûtante, qui ont simplement honte de se confesser, s'ils ont offensé par ignorance ou par erreur. Car, bien qu'ils n'excusent pas tout à fait la même chose, ils vont cependant atténuer ou peindre ces choses, pour lesquelles ils doivent humblement avec peine et larmes demander pardon. Mais bien que Paul ait pu conserver la renommée d'un homme courageux, il admet pourtant qu'il était un fou. Car le participe que Luc utilise est tellement important qu'il en a contraint beaucoup à blasphémer. Par cela, nous savons qu'il y avait une grande corruption même dans les tout premiers fruits des croyants, voyant qu'ayant d'abord professé être des disciples du Christ, et étant ensuite découragés par la peur ou les coups, ils ne l'ont pas seulement renié, mais ont aussi dit du mal. de son nom béni. Bien que le déni lui-même contienne un horrible blasphème. -

« Ultro sibi in crimen imputat », se déclare volontairement criminel.

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