19. Que ce soit juste. Souvenons-nous à qui ils font cette réponse. Car ce concile représentait sans aucun doute l'Église; mais parce qu'ils abusent de leur autorité, les apôtres disent catégoriquement qu'ils ne doivent pas être obéis. Et (comme les hommes avaient l'habitude de le faire dans une affaire évidente), ils renvoient le jugement à leurs adversaires pour leur faire un reproche. En outre, il vaut la peine de noter qu'ils opposent l'autorité de Dieu à leurs décrets; ce qui devrait être fait hors de la saison, à moins qu'ils ne soient les ennemis de Dieu, qui malgré tout, étaient autrement les pasteurs ordinaires de l'Église. De plus, les apôtres expriment une autre chose à savoir également, à savoir que l'obéissance que les hommes utilisent envers les pasteurs méchants et infidèles, quelle que soit la manière dont ils détiennent le gouvernement légitime de l'Église, est contraire à Dieu. A cette question le Pape répond agréablement, (213) parce qu'il dit que toutes ces choses sont des oracles divins tout ce qu'il lui a plu de faire une erreur sans le savoir. (214) Par ce moyen, le danger de contrariété est éliminé. Mais les évêques ne peuvent pas contester plus aujourd'hui que ce que Dieu avait donné alors à l'ordre des prêtres. Par conséquent, c'est un jouet trop enfantin, [c'est-à-dire] qu'ils ne peuvent rien commander d'autre que ce qui est agréable au commandement de Dieu. (215) Oui, plutôt la chose elle-même déclare clairement qu'il n'y aura pas de conflit alors s'ils souffrent de leur vaine et effrénée désir de se déplacer librement, ayant vaincu et renoncé la doctrine du Christ.

Par conséquent, par quel titre on appelle les hommes, nous ne devons les entendre qu'à cette condition, s'ils ne nous éloignent pas d'obéir à Dieu. De sorte que nous devons examiner toutes leurs traditions selon la règle de la Parole de Dieu. Nous devons obéir aux princes et aux autres qui sont en autorité, mais pour qu'ils ne volent pas Dieu (qui est le principal roi, Père et Seigneur) de son droit et de son autorité. Si nous devons observer une telle modestie dans le gouvernement politique [civil], elle devrait être beaucoup plus forte dans le gouvernement spirituel de l'Église. Et de peur que, selon leur orgueil habituel, ils ne pensent que leur autorité est diminuée, lorsque Dieu est exalté au-dessus d'eux, Pierre les détourne de ces plaisants flatteurs d'eux-mêmes, leur disant que cette question doit être tranchée devant le tribunal de Dieu ; car il dit clairement avant [aux yeux de] Dieu; car, de quelque manière que les hommes soient aveuglés, Dieu ne permettra jamais à un homme d'être préféré avant lui. Et sûrement l'Esprit a mis cette réponse dans la bouche des apôtres, non seulement jusqu'à la fin, il pourrait réprimer la fureur des ennemis, mais pour qu'il puisse aussi nous enseigner ce que nous devons faire, aussi souvent que les hommes deviennent si orgueilleux, qu'ayant secoué le joug de Dieu, ils nous imposeront leur propre joug. Souvenons-nous donc de cette sainte autorité de Dieu, qui est capable de chasser la vaine fumée de toute excellence de l’homme.

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