Il souscrit ensuite, Je vous ai fait monter du pays d'Égypte; Je vous ai fait marcher dans le désert pendant quarante ans, afin de posséder le pays des Amoréens. Les circonstances spécifiées ici ont pour but de confirmer la même chose, que Dieu avait miraculeusement racheté son peuple. Les hommes, nous le savons, atténuent pour la plupart les faveurs de Dieu; non, ce mal est inné en nous. C'est la raison pour laquelle le Prophète décrit et exalte si largement la rédemption du peuple. C'est pourquoi il dit maintenant qu'ils avaient été conduits hors du pays d'Egypte. Et ils auraient dû se souvenir de leur état en Egypte; car là ils étaient le plus misérablement opprimés. Quand donc cette sortie leur fut présentée, ce fut la même chose que si Dieu leur avait rappelé à quel point ils avaient été traités honteusement et à quel point leur esclavage avait été dur en Egypte. Ce commencement aurait dû les humilier et aussi les encourager à cultiver la piété. Quand maintenant ils ont fièrement exulté contre Dieu, quand aucun souvenir de leur délivrance ne s'est emparé d'eux, ce vice est justement porté à leur charge par le Prophète: «Voyez», dit-il, « J'ai apporté vous sortez du pays d'Égypte; qu'étiez-vous alors? quelle était votre noblesse? quelle était votre richesse ou votre richesse? quel était votre pouvoir? Car les Egyptiens vous traitaient comme les esclaves les plus vils; votre état était alors extrêmement ignominieux; vous étiez comme perdu, et je vous ai rachetés: et maintenant enseveli est le souvenir d'une si illustre bonté, qui méritait d'être à jamais rappelée.

Il ajoute ensuite: Je vous ai fait marcher, etc. . Le Prophète leur rappelle ici le désert, afin que les Israélites sachent que Dieu aurait pu à juste titre leur fermer une entrée dans le pays, bien qu'il l'ait promis comme héritage à Abraham. Car comment le Seigneur les a-t-il conduits pendant si longtemps, si ce n'est qu'eux, autant qu'ils ont pu, avaient renié Dieu et se sont rendus indignes de jouir de la terre promise? Puis le Prophète blâme indirectement les Israélites ici pour avoir été la cause pour laquelle Dieu les a détenus pendant quarante ans sans les introduire immédiatement dans la terre promise; ce qui aurait pu être fait facilement, s'ils n'avaient pas fermé la porte contre eux-mêmes par leur ingratitude. C'est une des raisons pour lesquelles le Prophète parle maintenant des quarante ans. Et puis, comme Dieu avait témoigné de diverses manières sa bonté envers les Israélites, il les avait ainsi liés davantage à lui-même; mais un oubli impie avait enterré toutes ses faveurs. Dieu faisait pleuvoir quotidiennement la manne sur eux du ciel; il leur a aussi donné à boire sur un rocher sec; il les guida le jour par une colonne de nuée et la nuit par le feu: et nous savons aussi combien de fois Dieu les porta, et combien de preuves il leur donna de sa patience. Le Prophète, alors, en parlant ici des quarante ans, entendit conseiller les Israélites de se rappeler les nombreuses faveurs par lesquelles ils étaient liés à Dieu, alors qu'ils étaient miraculeusement conduits par lui pendant quarante ans dans le désert.

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