Amos commence ici à établir des juges sur les Israélites; car ils ne se soumettraient pas patiemment au jugement de Dieu: et il constitue et place sur eux comme juges les Egyptiens et les Iduméens. Cette prophétie exaspéra sans doute de plus en plus l'esprit du peuple, déjà très réfractaire et rebelle; mais c'était pourtant nécessaire. Dieu, en effet, les avait cités à son tribunal, aussi longtemps qu'il restait un espoir de réconciliation: quand ils se fâchaient à cause des menaces de Dieu, criaient contre ses serviteurs, oui, et se disputaient obstinément, comme s'ils n'étaient coupables d'aucune faute, que restait-il, sinon que Dieu devait constituer des juges sur eux, que le Prophète nomme, même les Egyptiens et les Iduméens? «Vous ne pouvez pas supporter mon jugement; les incroyants, qui sont déjà condamnés, vous prononceront la sentence. Je suis en effet votre juge légitime; mais comme vous m'avez répudié, je vous prouverai combien mon jugement est vrai; Je me tairai, les Egyptiens parleront. Et qui étaient ces Egyptiens? Même ceux qui étaient également coupables avec les Israélites et travaillaient sous les mêmes accusations, ou du moins n'étaient pas loin de mériter une punition similaire; et pourtant Dieu obligerait les Israélites à entendre la sentence qui devait leur être prononcée par les Egyptiens et les Iduméens. Nous savons avec quelle fierté les Israélites se glorifiaient de leur primogéniture; mais le Seigneur expose ici à mépriser cette arrogance, parce qu'ils ont fait un si mauvais usage de ses bienfaits. Nous percevons maintenant alors l’intention du Prophète.

Publiez, dit-il, dans les palais d'Ashdod, dans les palais du pays d'Égypte, et dites - quoi? «Rassemblez-vous sur les montagnes de Samarie.» Il voudrait que les Égyptiens et les Iduméens se rencontrent et que les montagnes de Samarie soient pour ainsi dire le théâtre, bien que l'idée d'un tribunal convienne mieux à la similitude utilisée. C'était alors, comme si les Égyptiens et les Iduméens devaient être assis sur une place élevée; et Dieu leur soumettrait les oppressions, les vols et les pillages iniques qui régnaient dans le royaume d'Israël. Assemblez puis sur les montagnes de Samarie. Le Prophète fait allusion à la situation du pays: car si la Samarie était située dans une plaine, (22) il y avait encore des montagnes autour de; et ils se crurent cachés là, et étaient comme du vin déposé sur ses lies. Dieu dit maintenant: «Que les Égyptiens et les Iduméens se rencontrent et regardent la scène; Je leur attribuerai un lieu d'où ils pourront voir à quel point toutes sortes d'iniquités prévalent dans le royaume d'Israël. Ils habitent en effet dans leur plaine et se croient suffisamment défendus par les montagnes environnantes; mais de ces montagnes, même les plus aveugles pourront voir à quel point leur condition est abominable et honteuse.

Laissez-les venir et voyez, dit-il, les oppressions au milieu d'elle. Le mot qu'il utilise est מהומת, meumet , tumults; mais il veut dire oppressions, commises sans aucun souci de raison ou de justice, quand tout est fait avec glamour et violence. «Laissez-les voir alors les oppressions, laissez-les voir les détresses.» Il parle de leurs actes; il mentionne ensuite les personnes; mais le Prophète veut dire la même chose, bien qu'il utilise des formes d'expression différentes, c'est-à-dire que le royaume d'Israël était rempli de nombreux crimes; car le pillage de toutes sortes y régnait et les hommes ne se maintenaient pas dans la modération, mais par tumulte et clameur pillaient les pauvres et les misérables. Il suit maintenant -

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