11. En qui vous êtes aussi circoncis. De ceci il apparaît, qu'il a une controverse avec les faux apôtres, qui ont mélangé la loi avec l'évangile, et par ce moyen ont donné au Christ, pour ainsi dire, deux faces. Il précise cependant un cas à titre d'exemple. Il prouve que la circoncision de Moïse n'est pas simplement inutile, mais qu'elle s'oppose au Christ, car elle détruit la circoncision spirituelle du Christ . Car la circoncision a été donnée aux Pères pour qu'elle puisse être la figure d'une chose qui était absente: ceux donc qui conservent cette figure après l'avènement du Christ, nient l'accomplissement de ce qu'elle préfigure. Gardons donc à l'esprit que la circoncision extérieure est ici comparée au spirituel, tout comme une figure avec la réalité. La figure est une chose absente: elle éloigne donc la présence de la réalité. Ce que Paul prétend est ceci - que, dans la mesure où ce qui a été ombragé par une circoncision faite avec les mains , a été achevé en Christ, il n'y a plus de fruit ou avantage de celui-ci. (371) Par conséquent, il dit que la circoncision qui se fait dans le cœur est la circoncision du Christ , et que, pour cette raison, ce qui est extérieur n’est plus requis maintenant, car, là où la réalité existe, cet emblème ténébreux disparaît, (372) dans la mesure où il n'a de place qu'en l'absence de réalité.

Par la mise à l'écart du corps. Il emploie le terme corps , par une métaphore élégante, pour désigner une masse, constituée de tous les vices. Car comme nous sommes englobés par nos corps, de même nous sommes entourés de tous côtés par une accumulation de vices. Et comme le corps est composé de divers membres, dont chacun a ses propres actes et fonctions, de cette accumulation de corruption tous les péchés prennent leur place en tant que membres du corps entier. Il existe un mode d'expression similaire dans Romains 6:13.

Il prend le terme chair , comme il est coutume, pour désigner la nature corrompue. Le corps des péchés de la chair est donc le vieil homme avec ses actes ; seulement, il y a une différence dans le mode d'expression, car ici il exprime plus correctement la masse des vices qui procèdent de la nature corrompue. Il dit que nous obtenons ce (373) par le Christ, de sorte que sans aucun doute une régénération entière est son bénéfice. C'est lui qui circoncit le prépuce de notre cœur, ou, en d'autres termes, mortifie toutes les convoitises de la chair, non pas avec la main , mais par son Esprit . Il y a donc en lui la réalité de la figure.

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