11. Grâce à qui nous avons également obtenu un héritage. Jusqu'ici, il a parlé en général de tous les élus; il commence maintenant à prendre note des classes séparées. Quand il dit: NOUS avons obtenu, il parle de lui-même et des Juifs, ou, peut-être plus correctement, de tous ceux qui étaient les prémices du christianisme; et ensuite il vient aux Éphésiens. Cela ne tendait pas peu à confirmer la foi des convertis d'Éphèse, qu'il les associa à lui-même et aux autres croyants, dont on pourrait dire qu'ils étaient les premiers-nés de l'Église. Comme s'il avait dit: «La condition de toutes les personnes pieuses est la même que la vôtre; car nous qui avons été appelés pour la première fois par Dieu devons notre acceptation à son élection éternelle. Ainsi, il montre que, du premier au dernier, tous ont obtenu le salut par la grâce libre, parce qu'ils ont été librement adoptés selon l'élection éternelle.

Qui fait tout. La circonlocution employée pour décrire l'Être suprême mérite l'attention. Il parle de lui comme de l'unique agent, et comme faisant tout selon sa propre volonté, de manière à ne rien laisser à l'homme. En aucun cas, par conséquent, les hommes ne sont admis à partager cet éloge, comme s'ils apportaient quelque chose de leur propre chef. Dieu ne regarde rien de lui-même pour le pousser à les élire, car le conseil de sa propre volonté est la seule et réelle cause de leur élection. Cela peut nous permettre de réfuter l’erreur, ou plutôt la folie, de ceux qui, chaque fois qu’ils sont incapables de découvrir la raison des oeuvres de Dieu, s’exclament bruyamment contre son dessein.

Continue après la publicité
Continue après la publicité