22. Ils seront rassemblés et enfermés en prison. Il continue son sujet au début du verset. Le mode d'expression est métaphorique; car ils n'étaient pas tous captifs, mais Dieu les a réduits à la servitude, comme si un homme tenait dans sa main les ennemis qu'il soumettait. Il présente donc Dieu comme un vainqueur, qui enferme les ennemis en prison, comme les captifs sont généralement enfermés. Nous savons que les hommes, pour ainsi dire, fuient Dieu et le méprisent, tant qu'il les épargne et qu'il exerce une certaine indulgence envers eux; et à cause de cela aussi il menace de les jeter en prison en grandes masses, afin de ne pas se consoler avec leur multitude.

Ensuite, ils seront visités. Lorsqu'il ajoute qu'après un certain temps «ils seront visités», ce n'est pas simplement une promesse, mais comprend aussi une menace à cet effet, «Comme autrefois par leur obstination, ils se moquaient de Dieu, et excessivement prolongé le temps du péché, ainsi Dieu punira sans se hâter, jusqu'à ce que finalement, bien que tardivement, ils reconnaissent la cause de leur détresse. Ainsi les juges terrestres ne daignent souvent pas admettre en leur présence les malfaiteurs qui les ont offensés, mais les plongent dans les ténèbres et la saleté, et les épuisent peu à peu, afin de soumettre leur obstination. Encore une fois, comme Dieu visite le monde de deux manières, soit lorsqu'il punit les méchants, soit lorsqu'il montre aux élus les marques de la bonté d'un Père, le mot visit signifie ici «regarder»; et ainsi le Prophète adoucit la dureté de la menace. Il fallait que les cœurs des pieux fussent soutenus au milieu de ces détresses, pour qu'ils ne s'évanouissent pas; et pour eux, donc, après diverses menaces, les prophètes ont coutume d'ajouter des consolations. Comme ces déclarations tendaient à soutenir les croyants, elles s'adressaient sans aucun doute aux Juifs, parmi lesquels se trouvait principalement la foi, ou plutôt, il n'y en avait nulle part ailleurs.

Après plusieurs jours. Cela mérite également notre attention. Il était destiné à essayer la foi des pieux; (134) car nous sommes hâtifs dans nos désirs, et souhaiterions que Dieu accomplisse immédiatement ses promesses: nous nous plaignons qu'il est lent, et nous ne pouvons en supporter aucune retard. Il est donc de notre devoir d'attendre patiemment cette miséricorde; et aucun retard, si long soit-il, ne devrait nous faire perdre courage. Pourtant, il faut aussi remarquer que cela ne concerne pas tout; car, comme nous l'avons vu un peu plus tôt, Dieu avait décidé de ne sauver qu'un petit reste; et cela doit nous accélérer d'autant plus que, étant humiliés par des punitions lentes et prolongées, nous pouvons rencontrer Dieu qui nous rend visite.

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