12. Ils l'appelleront nobles sans royaume. Ce passage a reçu diverses interprétations, que je ne cite pas, car il serait fastidieux de les réfuter. L'une des plus probables est: «Ils appelleront ses nobles à régner, mais en vain.» Comme s'il avait dit: «Dans leur misérable condition, personne ne sera trouvé disposé à les gouverner et à assumer la charge du Commonwealth. Une déclaration du même genre se trouve ailleurs, et nous en avons autrefois (Ésaïe 3:6) vu une qui est presque la même; mais les mots ne correspondent pas. Quand le Prophète parle ainsi: «Ils l'appelleront nobles, et ils ne seront pas là», il emploie, je n'en doute pas, une raillerie spirituelle pour blâmer l'orgueil de cette nation qui avait été chérie par la paix et l'abondance depuis longtemps. Quand les Edomites, donc, hors de leurs montagnes ont respiré un orgueil élevé, le Prophète déclare qu'ils seront abattus honteusement, de sorte qu'ils n'auront aucune noblesse et aucun gouvernement; de même que, lorsqu'un royaume a été renversé, le gouvernement est enlevé, de sorte que la masse générale du peuple ressemble à un corps mutilé ou défiguré, et il n'y a pas de distinction de rangs. A ces nobles majestueux qui se vantaient tant, dit-il en dérision, qu'ils seront des princes sans sujets.

Et tous ses princes ne seront rien. Le sens de la première clause est encore plus évident à partir de cette seconde clause, dans laquelle il ajoute à titre d'explication, que ses princes «seront réduits à rien.» Cela revient à ceci, que le pays d'Edom ressemblera à un corps mutilé, de sorte qu'on n'y verra rien d'autre qu'une confusion choquante. C'est la plus grande malédiction de Dieu; parce que, si les hommes n'ont pas de gouvernement politique, ils ne différeront guère des bêtes. En effet, leur condition sera bien pire, car les bêtes peuvent se passer d'un gouverneur, parce qu'elles ne font pas la guerre à leur espèce; mais rien n'appelle être plus cruel que l'homme, s'il n'est tenu par quelque contrainte, car chacun sera poussé par l'ardeur furieuse de ses propres passions à toute sorte d'indulgence vicieuse.

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