26. Confirmation du mot. Le Prophète applique maintenant à son propos ce qu'il avait dit auparavant; car, bien qu'il parlât en termes généraux, il avait néanmoins un objectif spécifique en vue, d'adapter aux circonstances de la présente occasion tout ce qu'il disait, que le peuple ne pourrait pas être alarmé par cette prétendue sagesse des Chaldéens, ou douter que Dieu les délivrerait un jour. Avec leurs prédictions infondées, il oppose donc les promesses de Dieu, afin qu'ils ne s'imaginent pas que cette monarchie était exempte de tout danger.

La promesse était la suivante,

«Babylone tombera, mais mon peuple sera rendu à la liberté.» (Ésaïe 21:9.)

Les Babyloniens se moquaient de ces promesses: «Comme si nous ne pouvions pas prévoir au moyen des étoiles ce qui nous arrivera!» Pour cette raison, le Seigneur dit qu'il confirmera, c'est-à-dire qu'il accomplira réellement ce qu'il a promis et accomplira les choses qui ne pouvaient être ni prévues ni imaginé par ces sages. Ce que les prophètes ont prédit, les hommes méchants ont traité comme un son vide qui passerait rapidement. Avec cette opinion, il oppose le mot «confirmer» ou «susciter», par lequel il veut dire que Dieu établira la vérité de ses paroles.

De son serviteur. Par le mot «serviteur», il désigne tous les prophètes, s'il n'est pas préférable de le considérer comme désignant principalement Ésaïe, qui a annoncé et témoigné cette délivrance plus clairement que tous les autres. Mais il n'est pas nécessaire de le limiter à un seul individu, car il les concernait tous, et il les appelle également par le nom ordinaire, «ambassadeurs» ou «messagers» de Dieu, car il en avait envoyé beaucoup, afin de soutenir par leur commun et universel consentent à la foi de son peuple.

Le conseil de ses messagers. Par le mot «conseil», il désigne les décrets de Dieu, mais pas toutes sortes de décrets; car nous n'avons pas le droit de nous renseigner sur ses desseins secrets qu'il ne manifeste pas par ses serviteurs, mais, quand il nous révèle ce qu'il fera, nous devons recevoir les menaces des prophètes avec autant de respect que si Dieu nous admettait dans les recoins les plus secrets des cieux. Que les hommes ne se disputent donc pas selon leur fantaisie, après que Dieu a parlé par la bouche des prophètes. En un mot, il entendait recommander l'autorité de sa parole, qui nous est déclarée par le ministère des hommes, comme si elle nous révélait le dessein éternel de Dieu.

Dire à Jérusalem. Après avoir parlé en termes généraux, le Prophète applique plus étroitement au présent sujet que la certitude des promesses de Dieu; car autrement le peuple n'aurait pu en tirer aucun avantage; et, par conséquent, il ajoute expressément la mention de «Jérusalem», afin qu'ils sachent qu'elle sera restaurée. Ainsi, nous devons surtout voir en cette matière la puissance de Dieu en décidant de défendre son Église d'une manière merveilleuse et de la relever de la mort à la vie aussi souvent que nécessaire. Si donc nous pensons que Dieu est vrai et puissant, ne doutons pas qu'il y aura toujours une Église; et quand il paraît être dans un état lamentablement ruineux, ayons bon espoir de sa restauration. Ce qui est dit ici de «Jérusalem» concerne toute l'Église; et, par conséquent, si nous voyons qu'elle est dans un état de ruine, et que ses villes sont démolies, et si rien n'est visible mais une désolation effrayante et hideuse, comptons sur cette promesse, qu'elle sera enfin ressuscitée et parfaitement restauré.

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