8. Et maintenant, ô Jéhovah. Après s'être plaints de leurs misères, dont ils étaient presque accablés, ils demandent maintenant plus ouvertement pardon à Dieu et une atténuation de leurs détresses, et avec une plus grande audace plaident auprès de Dieu qu'ils sont toujours ses enfants . L'adoption seule pouvait les encourager à nourrir des espérances favorables, afin qu'ils ne cessent de compter sur leur Père, bien que submergés par le fardeau des afflictions. Et cet ordre doit être soigneusement observé; car, afin que nous puissions être vraiment humiliés dans nos cœurs, nous avons besoin d'être abattus, abattus et presque écrasés. Mais lorsque le désespoir nous saisit, nous devons nous accrocher à cet autel de consolation, que, «puisque Dieu a voulu nous élire pour être ses enfants, nous devons attendre de lui le salut, même lorsque les choses sont au pire. Ainsi, en vue de l'alliance gracieuse, les Israélites affirment qu'ils sont les enfants de Dieu, afin de faire l'expérience de sa bonté paternelle et que sa promesse ne soit pas annulée.

Nous sommes l'argile, et toi notre potier . Au moyen d'une comparaison, ils magnifient la grâce de Dieu et reconnaissent qu'ils ont été formés d'argile méprisable; car ils ne cherchent pas le terrain de la supériorité en eux-mêmes, mais célèbrent dans leur origine la miséricorde de Dieu, qui, par argile méchante et sale, a décidé de se créer des enfants.

Nous sommes tous l'œuvre de tes mains . De la même importance que la première est cette deuxième clause, dans laquelle Dieu est appelé le Créateur, et son peuple est appelé l'œuvre de ses mains; car à Dieu seul ils attribuent tout ce qu'ils sont et tout ce qu'ils ont. C'est la vraie gratitude; car, tant que les hommes avancent la plus petite revendication à quelque chose qui leur appartient, Dieu est privé de son droit. Or, Ésaïe ne parle pas de la création ordinaire des hommes, mais de la régénération, à cause de laquelle les croyants sont spécialement appelés «l'œuvre de Dieu»; comme nous l'avons souvent dit dans l'exposition d'autres passages: (192) Ils reconnaissent ici un acte remarquable de la bonté de Dieu, en les ayant élus pour être son peuple, et les ornait d'avantages si nombreux et si grands.

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