13. Voici, deux hommes des Hébreux. Cette persévérance montre que Moïse était ferme et déterminé dans son dessein de retourner vers ses frères et d'abandonner la Cour; et qu'il avait délibérément renoncé à sa splendeur, à ses richesses et à ses conforts, bien qu'il n'ignorât nullement les misères auxquelles il s'exposait, et combien douloureux et désagréable, voire, à quel point un état ignominieux l'attendait. C'est pourquoi nous n'avons pas besoin de nous demander si l'apôtre dit qu'il a choisi

«Plutôt d'endurer l'opprobre du Christ», «et de souffrir de l'affliction avec le peuple de Dieu, plutôt que de jouir des plaisirs du péché pendant un temps». (Hébreux 11:25.)

En outre, la triste vue de la violence du tyran et des fardeaux par lesquels ses frères étaient opprimés, était tout sauf un obstacle à sa démarche, car, étant préparé par l'espoir d'une récompense future pour porter la croix, il était supérieur à la peur actuelle. . Mais il n'assume pas, comme auparavant, le caractère d'un juge; mais accomplit un devoir, que la loi de charité exige de chacun, s'adressant aux hommes qui se sont battus ensemble comme artisans de paix, et les exhortant tous deux à se réconcilier, bien qu'il blâme surtout le coupable. Ce n'était pas le propre de Moïse, mais le devoir commun de tous les croyants, lorsque les innocents sont durement traités, de prendre leur part, et autant que possible de s'interposer, de peur que le plus fort ne l'emporte. On ne peut guère le faire sans exaspérer ceux qui sont disposés au mal; mais rien ne doit nous permettre de nous taire, tandis que la justice est violée par leur impertinence. Car dans cette facilité, le silence est une sorte de consentement. Pourtant Moïse réprouve modérément et en termes bienveillants l'homme qui avait agressé son frère; car il ne veut pas tant lui reprocher la grandeur de sa faute, que trouver le moyen de calmer sa férocité.

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