12. Celui qui frappe un homme , pour que il meurt . Ce passage, comme je l'ai dit, explique plus clairement les détails et fait d'abord une distinction entre l'homicide volontaire et accidentel; car, si une pierre ou une hache (Deutéronome 19:5.) avait glissé d'un homme involontairement et frappé qui que ce soit, Il ne la ferait pas considérer comme un crime capital. Et à cet effet, les villes de refuge ont été données, dont une brève mention est ici faite, et dont les droits seront maintenant plus amplement évoqués, et où aussi le mode de distinction entre le dessein et l'ignorance sera établi. Mais il faut remarquer que Moïse déclare que l'homicide accidentel, comme on l'appelle communément, ne se produit pas par hasard ou par accident, mais selon la volonté de Dieu, comme s'il avait conduit lui-même la personne tuée à la mort. . Par conséquent, quelle que soit la nature de la mort, les hommes sont enlevés, il est certain que nous ne vivons ou ne mourons qu'à son gré; et sûrement, si même un moineau ne peut pas tomber au sol sauf par Sa volonté, (Matthieu 10:29 ,) il serait très absurde que les hommes créés à son image soient abandonnés aux impulsions aveugles de la fortune. C’est pourquoi il faut conclure, comme l’écrit ailleurs l’écriture, que le terme de la vie de chaque homme est fixé, (29) auquel correspond un autre passage,

"Tu conduis l'homme à la destruction et au sauveur,
Revenez, enfants des hommes. (
Psaume 90:3.)

Il est vrai, en effet, que tout ce qui n'a ni cause ni nécessité apparente nous paraît fortuit; et ainsi, quoi que ce soit, selon la nature, qui pourrait arriver sinon nous appelons accidents , ( contingentia ;) cependant, entre-temps, il faut se rappeler que ce qui pourrait s'incliner dans les deux sens est régi par le conseil secret de Dieu, de sorte que rien ne se fait sans son arrangement et son décret. De cette façon, nous ne supposons pas un sort (30) tel que les stoïciens ont inventé; car il est différent de dire que les choses qui, d'elles-mêmes, penchent vers des événements divers et douteux, sont dirigées par la main de Dieu partout où il veut, et de dire que la nécessité les gouverne conformément à la complication perpétuelle des causes, (31) et que cela se produit avec la connivence de Dieu; non, rien ne peut être plus opposé que le fait que Dieu soit attiré et emporté par une force motrice fatale, ou qu'Il tempère toutes choses comme Il l'entend.

Il n'y a aucune raison de suivre les Juifs ici en philosophant plus profondément, à savoir qu'aucun n'est livré à mort, sauf ceux en qui Dieu en trouve la cause. Il est en effet certain qu'avec Dieu existe toujours la meilleure raison de ses actes; mais il est faux d'en déduire que ceux qui, par des conseils, rencontrent la mort doivent être coupables d'une offense. Et même si Dieu enlevait un innocent, il ne serait pas permis de murmurer contre lui; comme si sa justice était nulle, parce qu'elle nous est cachée, et même incompréhensible.

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