19. Vous ne ferez pas bouillir un enfant. La triple répétition de la commande nous rappelle qu'on parle d'un sujet grave, alors que ce serait léger et presque frivole, si, comme certains le supposent, il ne s'agit que de l'interdiction d'un quelque peu malsain nourriture. Mais les Juifs, ne tenant pas compte de son intention et affectant la sainteté, comme ils le font, dans des puérilités insignifiantes, n’osent goûter le fromage avec le chevreau ou la chair d’agneau avant d’être bien nettoyés les dents. Je n'ai aucun doute, cependant, mais que cette interdiction concerne les sacrifices, car dans le premier passage cité, elle est ajoutée à propos de l'offrande des prémices; et dans le second, nous lisons ce qui suit: «Tu apporteras le premier des prémices de ton pays à la maison du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras pas non plus bouillir l’enfant dans le lait de sa mère. » et il en est de même dans le troisième passage: «Vous ne mangerez rien de ce qui meurt de lui-même, etc., car vous êtes un peuple saint pour le Seigneur, votre Dieu; tu ne feras pas non plus bouillir l’enfant dans le lait de sa mère. » J'admets en effet que Moïse mélange parfois des préceptes sur des choses différentes; mais ce contexte courant montre que ce précepte est prononcé parmi les cérémonies, et doit donc être considéré comme faisant partie du service juridique. D'où je conclus, que les gens ne sont pas seulement interdits de manger ce genre de nourriture, comme s'ils devaient manger de la chair trempée dans le sang; mais qu'ils ne devraient pas polluer les sacrifices par le mélange charnel. Il est cependant probable que la viande assaisonnée de lait était considérée comme un mets délicat; mais dans la mesure où ils pouvaient devenir cruels, s’ils mangeaient un agneau ou un chevreau dans le lait de sa mère, Dieu s’interdisait de s’offrir à lui-même, ce qui n’était pas permis même dans leurs repas communs. L'exposition de certains, que les enfants ont été exclus de leurs tables jusqu'à leur sevrage, n'est pas agréable à raisonner; car ils commencent alors à avoir une saveur de chèvre. Mais la raison est très appropriée, ie, que Dieu n'admettrait pas une chose monstrueuse dans Ses sacrifices, que la chair des jeunes devrait être cuite dans son le lait maternel, et donc, pour ainsi dire, dans son propre sang.

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