3. Et je vais durcir. Comme l'expression est un peu dure, de nombreux commentateurs, comme je l'ai déjà dit, s'efforcent de l'adoucir. C’est pourquoi certains prennent les mots en relation: «Je vais endurcir le cœur de Pharaon en multipliant mes signes»; comme si Dieu désignait la cause extérieure de son obstination. Mais Moïse a déjà déclaré, et le répétera par la suite, que l’esprit du roi a été endurci par Dieu d’autres manières en plus de ses miracles. Quant au sens des mots, je n'ai aucun doute que, par la première clause, Dieu a armé le cœur de son serviteur avec fermeté, pour résister hardiment à la perversité du tyran; et lui rappelle ensuite qu'il a le remède en main. Ainsi donc, je pense que ce passage doit être traduit: «J'endurcirai vraiment le cœur de Pharaon, mais je multiplierai mes signes»; comme s'il l'avait dit, sa dureté ne vous sera pas un obstacle, car les miracles suffiront à la surmonter. Dans le même sens, il ajoute immédiatement après: «Bien que Pharaon ne vous entende pas, je vais quand même m'imposer la main». car ainsi, à mon avis, les conjonctions devraient être résolues de manière négative Je ne rejette pas tout à fait l'interprétation des autres; «J'endurcirai le cœur de Pharaon, afin de multiplier mes signes;» et, "Il (78) ne vous écoutera pas, afin que je puisse m'imposer sur ma main." Et, en fait, Dieu a voulu que Pharaon résiste obstinément à Moïse, afin que la délivrance du peuple soit plus visible. Il n'est cependant pas nécessaire de discuter longuement de la manière dont Dieu endurcit les réprouvés, aussi souvent que cette expression se produit. Tenons-nous fermement à ce que j'ai déjà observé, à savoir que ce ne sont que de pauvres spéculateurs qui se réfèrent à une simple permission; parce que si Dieu, en aveuglant leurs esprits ou en endurcissant leur cœur, inflige un châtiment mérité aux réprouvés, il leur permet non seulement de faire ce qu'ils veulent eux-mêmes, mais exécute en fait un jugement qu'il sait être juste. D'où il suit aussi qu'Il retire non seulement la grâce de son Esprit, mais livre à Satan ceux qu'il sait mériter l'aveuglement de l'esprit et l'obstination du cœur. En attendant, j'admets que le blâme de l'un ou l'autre mal incombe aux hommes eux-mêmes, qui volontairement aveuglés, et avec une volonté qui ressemble à la folie, sont poussés ou plutôt se précipitent dans le péché. J'ai aussi brièvement montré quels mauvais calomniateurs sont ceux qui, pour éveiller la mauvaise volonté contre nous, prétendent que Dieu est ainsi fait pour être l'auteur du péché; car ce serait un acte d'une trop grande absurdité d'estimer ses jugements secrets et incompréhensibles par la petite mesure de notre propre appréhension. Les opposants à cette doctrine mélangent bêtement et inconsidérément deux choses différentes, puisque la dureté du cœur est le péché de l'homme, mais l'endurcissement du cœur est le jugement de Dieu. Il propose à nouveau en ce lieu ses grands jugements, afin que les Israélites puissent attendre avec un esprit anxieux et attentif son mode de fonctionnement magnifique et merveilleux.

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