7. Et les hommes du lieu lui ont demandé . Moïse raconte qu'Isaac a été tenté de la même manière que son père Abraham, en se faisant prendre sa femme; et sans doute il était tellement guidé par l'exemple de son père, qu'il, étant instruit par la similitude des circonstances, pouvait s'associer à lui dans sa foi. Néanmoins, sur ce point, il aurait plutôt dû éviter qu’imiter la faute de son père; car sans doute il se souvenait bien que la chasteté de sa mère avait été mise deux fois en grand danger; et bien qu'elle ait été merveilleusement sauvée par la main de Dieu, elle et son mari ont payé la peine de leur méfiance: c'est pourquoi la négligence d'Isaac est inexcusable, en ce qu'il frappe maintenant contre la même pierre. Il ne nie pas expressément sa femme; mais il doit être blâmé, d'abord, parce que, pour préserver sa vie, il recourt à une évasion non loin d'un mensonge; et deuxièmement, parce qu'en dispensant sa femme de la fidélité conjugale, il l'expose à la prostitution: mais il aggrave sa faute, principalement (comme je l'ai dit) en ne prenant pas garde à des exemples domestiques, mais en mettant volontairement sa femme en danger manifeste. D'où il apparaît combien grande est la propension de notre nature à se méfier, et combien il est facile d'être dénué de sagesse dans les affaires de perplexité. Puisque, par conséquent, nous sommes entourés de tous côtés de tant de dangers, nous devons demander au Seigneur de nous confirmer par son Esprit, de peur que nos esprits ne s'évanouissent et ne se dissolvent dans la peur et le tremblement; sinon nous serons fréquemment engagés dans de vaines entreprises, dont nous nous repentirons bientôt, et encore trop tard pour remédier au mal.

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