6. Et il s'est repenti du Seigneur d'avoir fait l'homme sur la terre La repentance qui est ici attribué à Dieu ne lui appartient pas proprement, mais se réfère à notre compréhension de lui. Car puisque nous ne pouvons pas le comprendre tel qu'il est, il faut que, pour nous, il se transforme en un certain sens. Cette repentance ne peut avoir lieu en Dieu, il ressort facilement de cette seule considération que rien ne se passe qui soit par lui inattendu ou imprévu. Le même raisonnement et la même remarque s'appliquent à ce qui suit, à savoir que Dieu a été affecté de chagrin. Certes, Dieu n'est ni triste ni triste; mais reste pour toujours comme lui dans son céleste et heureux repos: cependant, parce qu'on ne pourrait pas autrement savoir combien est grande la haine et la détestation de Dieu du péché, donc l'Esprit s'accommode à notre capacité. C'est pourquoi nous n'avons pas besoin de nous impliquer dans des questions épineuses et difficiles, alors qu'il est évident à quelle fin ces paroles de repentir et de chagrin sont appliquées; c'est-à-dire pour nous enseigner qu'à partir du moment où l'homme était si fortement corrompu, Dieu ne le compterait pas parmi ses créatures; comme s'il disait: «Ce n’est pas mon travail; ce n'est pas cet homme qui a été formé à mon image, et que j'avais paré de si excellents dons: je ne daigne pas maintenant reconnaître cette créature dégénérée et souillée comme mienne. »De même ce qu'il dit, en second lieu , concernant le chagrin; que Dieu a été si offensé par l'atroce méchanceté des hommes, comme s'ils avaient blessé son cœur de chagrin mortel: Il y a donc ici une antithèse inexprimée entre cette nature droite qui avait été créée par Dieu, et cette corruption née du péché . En attendant, à moins que nous ne voulions provoquer Dieu, et le faire chagriner, apprenons à abhorrer et à fuir le péché. De plus, cette bonté paternelle et cette tendresse ne doivent, à aucun degré, soumettre en nous l'amour du péché; puisque Dieu, pour percer plus efficacement nos cœurs, se revêt de nos affections. Cette figure, qui représente Dieu comme se transférant à lui-même ce qui est propre à la nature humaine, s'appelle ἀνθρωποπάθεια

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