10. Car il a cherché, etc. Il donne une raison pour laquelle il attribue leur patience à la foi, même parce qu'ils attendaient le paradis. C'était bien voir les choses invisibles. C'était sans doute une grande chose de chérir dans leur cœur l'assurance que Dieu leur avait donnée concernant la possession de la terre jusqu'à ce qu'elle se soit réalisée après quelques siècles; mais comme ils ne limitaient pas leurs pensées, non, pas à cette terre, mais pénétraient même dans le ciel, c'était encore une preuve plus claire de leur foi.

Il appelle le ciel une ville qui a des fondations, à cause de sa perpétuité; car dans le monde il n'y a que ce qui est transitoire et qui s'estompe. Il peut en effet paraître étrange qu'il fasse de Dieu le Créateur des cieux comme s'il n'avait pas aussi créé la terre; à cela, je réponds que, comme dans les édifices terrestres, les mains des hommes utilisent des matériaux, le travail de Dieu ne leur est pas injustement opposé. Or, tout ce qui est formé par les hommes est comme ses auteurs dans l'instabilité; la perpétuité de la vie céleste l'est aussi, elle correspond à la nature de Dieu son fondateur. (218) De plus, l'Apôtre nous enseigne que toute lassitude est soulagée par l'attente, de sorte que nous ne devons jamais nous lasser de suivre Dieu.

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