20. Par la foi Isaac, etc. C'était aussi l'œuvre de la foi de bénir comme aux choses futures; car lorsque la chose elle-même n'existe pas et que le mot n'apparaît que, la foi doit nécessairement régner. Mais nous devons d'abord remarquer à quoi sert la bénédiction dont il parle. Car bénir signifie souvent prier pour une bénédiction. Mais la bénédiction d'Isaac était très différente; car c'était en quelque sorte une introduction à la possession de la terre que Dieu lui avait promise ainsi qu'à sa postérité. Et pourtant, il n'avait rien dans ce pays sauf le droit de sépulture. Alors étranges semblaient ces titres élevés, «Que les gens te servent et que les tribus s'inclinent devant toi» (Genèse 27:29;) pour quelle domination aurait-il pu donner à qui lui-même n'était guère un homme libre? Nous voyons donc que cette bénédiction dépendait de la foi; car Isaac n'avait rien qu'il aurait pu accorder à ses enfants sinon la parole de Dieu.

On peut cependant douter qu'il y ait eu une quelconque foi dans la bénédiction donnée à Ésaü, car il était un réprouvé et rejeté par Dieu. La réponse est facile, car la foi a surtout brillé quand il a distingué les deux jumeaux qui lui sont nés, de sorte qu'il a donné la première place au plus jeune; pour suivre l'oracle de Dieu, il a ôté au premier-né le droit ordinaire de la nature. Et de cela dépendait la condition de toute la nation, que Jacob était choisi par Dieu, et que ce choix était sanctionné par la bénédiction du père.

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