32. Et que dire de plus? etc. Comme il était à craindre qu'en se référant à quelques exemples, il paraisse confiner les louanges de la foi à quelques hommes; il anticipe cela et dit qu'il n'y aurait pas de fin s'il s'attardait sur chaque exemple; car ce qu'il avait dit de quelques-uns s'étendait à toute l'Église de Dieu.

Il se réfère d'abord au temps qui est intervenu entre Josué et David, lorsque le Seigneur a suscité des juges pour gouverner le peuple; et tels étaient les quatre qu'il mentionne maintenant, Gideon, Barak, Samson et Jephthah.

Il semblait en effet étrange à Gideon, avec trois cents hommes d'attaquer une immense foule d'ennemis, et de secouer des pichets apparaissait comme une fausse alerte. Barak était de loin inférieur à ses ennemis et n'était guidé que par le conseil d'une femme. Samson était un simple compatriote et n’avait jamais utilisé d’armes autres que les instruments de l’élevage: que pouvait-il faire contre ces conquérants prouvés, par le pouvoir desquels tout le peuple avait été maîtrisé? Qui n'aurait d'abord condamné la témérité de Jephté , qui s'est avoué le vengeur d'un peuple déjà passé d'espoir? Mais comme ils ont tous suivi la direction de Dieu, et étant animés par sa promesse, ont entrepris ce qui leur avait été commandé, ils ont été honorés du témoignage du Saint-Esprit. (235)

Ensuite, l'apôtre attribue à la foi tout ce qu'il y avait de louable en eux; bien qu'il n'y en ait pas un dont la foi ne s'est pas arrêtée. Gideon a été plus lent à prendre les armes que ce qu'il aurait dû être; il ne s'est pas non plus aventuré sans quelque hésitation à s'engager envers Dieu. Barak trembla au début, de sorte qu'il fut presque forcé par les reproches de Deborah. Samson étant vaincu par les flatteries d'une concubine, a trahi inconsidérément la sécurité de tout le peuple. Jephthah , pressé de faire un vœu insensé et trop obstiné à l'exécuter, a gâché la plus belle victoire par la mort cruelle de sa propre fille. Ainsi, chez tous les saints, quelque chose de répréhensible se trouve toujours; Pourtant, la foi, quoique hésitante et imparfaite, est toujours approuvée par Dieu. Il n'y a donc aucune raison pour que les fautes sous lesquelles nous travaillons nous brisent ou nous découragent, pourvu que nous continuions par la foi dans la course de notre vocation.

De David, etc. Sous le nom de David, il inclut tous les rois pieux, et à eux il ajoute Samuel et les Prophètes. Il veut donc en bref nous enseigner que le royaume de Juda a été fondé dans la foi; et qu'elle s'est tenue jusqu'au dernier par la foi. Les nombreuses victoires de David, qu'il avait remportées sur ses ennemis, étaient bien connues. On connaissait aussi la droiture de Samuel et sa sagesse consommée pour gouverner le peuple. Les grandes faveurs accordées par Dieu aux prophètes et aux rois étaient également connues. L'apôtre déclare qu'aucune de ces choses ne doit être attribuée à la foi.

Mais ce n'est qu'à quelques-uns de ces innombrables bienfaits de Dieu qu'il se réfère, afin que les Juifs puissent en tirer une conclusion générale, - que, de même que l'Église a toujours été préservée par la main de Dieu par la foi, ainsi en ce jour il y a aucun autre moyen par lequel nous pouvons connaître sa gentillesse envers nous.

C'est par la foi que David est rentré tant de fois chez lui en tant que conquérant; qu'Ezéchias se remit de sa maladie; que Daniel est sorti sain et sauf de la fosse aux lions, et que ses amis marchaient dans une fournaise ardente aussi joyeusement que sur une agréable prairie. Puisque toutes ces choses ont été faites par la foi, nous devons nous sentir convaincus que la bonté et la générosité de Dieu ne doivent nous être communiquées que par la foi. Et cette clause doit surtout être remarquée par nous, où il est dit qu'ils ont obtenu les promesses par la foi; (236) car même si Dieu reste fidèle, si nous étions tous incrédules, notre incrédulité rend les promesses nulles, c'est-à-dire sans effet pour nous.

«Obtenir des promesses», c'est recevoir les choses promises. - Ed .

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