19. En tant qu'ancre, etc. C'est une ressemblance frappante quand il compare la tendance religieuse sur la parole de Dieu à une ancre; car sans doute, tant que nous restons dans ce monde, nous ne nous tenons pas sur une terre ferme, mais nous sommes ballottés çà et là comme au milieu de la mer, et cela en effet très turbulent; car Satan agite sans cesse d'innombrables tempêtes, qui immédiatement bouleverseraient et couleraient notre vaisseau, si nous ne jetions l'ancre rapidement dans les profondeurs. Car nulle part un havre n'apparaît à nos yeux, mais partout où nous regardons l'eau seule est en vue; oui, des vagues surgissent aussi et nous menacent; mais comme l'ancre est jetée à travers les eaux dans un endroit sombre et invisible, et pendant qu'elle est cachée là, empêche le navire battu par les vagues d'être submergé; notre espérance doit donc être fixée sur le Dieu invisible. Il y a cette différence: l'ancre est jetée vers le bas dans la mer, car elle a la terre pour fond; mais notre espérance monte et monte, car dans le monde elle ne trouve rien sur lequel elle puisse se tenir, ni ne doit s'attacher aux choses créées, mais reposer sur Dieu seul. Comme le câble également par lequel l'ancre est suspendue relie le navire à la terre à travers un espace intermédiaire long et sombre, de même la vérité de Dieu est un lien pour nous relier à lui-même, de sorte qu'aucune distance de lieu et aucune obscurité ne puisse nous empêcher. de s'attacher à lui. Ainsi, une fois unis à Dieu, bien que nous devions lutter contre des tempêtes continuelles, nous sommes encore au-delà du péril du naufrage. Par conséquent, il dit que cette ancre est sûre et inébranlable, ou sûre et ferme. (108) Il se peut en effet que par la violence des vagues l'ancre soit arrachée, ou le câble rompu, ou le navire battu arraché pièces. Cela se produit sur la mer; mais la puissance de Dieu pour nous soutenir est totalement différente, de même que la force de l'espérance et la fermeté de sa parole.

Ce qui entre dans cela, ou ces choses, etc. Comme nous l'avons dit, jusqu'à la foi atteint Dieu, il ne trouve que ce qui est instable et évanescent; il lui faut donc pénétrer jusque dans le ciel. Mais comme l'apôtre parle aux Juifs, il fait allusion à l'ancien tabernacle et dit qu'ils ne doivent pas demeurer dans ces choses qui sont vues, mais pénétrer dans les recoins les plus intimes, qui se cachent dans le voile, comme si il avait dit que toutes les figures et ombres extérieures et anciennes devaient être passées, afin que la foi puisse être fixée sur le Christ seul.

Et soigneusement ce raisonnement doit être observé, - que de même que Christ est entré au ciel, de même la foi doit être dirigée là aussi: car on nous enseigne donc que la foi ne doit regarder nulle part ailleurs. Et sans doute il est vain que l'homme cherche Dieu dans sa propre majesté, car il est trop éloigné d'eux; mais le Christ nous tend la main, afin de nous conduire au ciel. Et cela a été ombragé autrefois sous la Loi; car le souverain sacrificateur entra dans le saint des saints, non seulement en son propre nom, mais aussi en celui du peuple, en tant qu'il portait en quelque sorte les douze tribus sur sa poitrine et sur ses épaules; car en mémoire pour eux, douze pierres ont été forgées sur la cuirasse, et sur les deux pierres d'onyx sur ses épaules étaient gravés leurs noms, de sorte que dans la personne d'un seul homme tous entraient ensemble dans le sanctuaire. C'est à juste titre que l'Apôtre parle, quand il leur rappelle que notre souverain sacrificateur est entré au ciel; car il n'est pas entré seulement pour lui-même, mais aussi pour nous. Il n'y a donc aucune raison de craindre que l'accès au ciel soit fermé à notre foi, car il n'est jamais séparé du Christ. Et comme il nous appartient de suivre le Christ qui est parti avant, il est donc appelé notre Précurseur, ou précurseur. (109)

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