2 Toute la joie . La première exhortation est de supporter les épreuves avec un esprit joyeux. Et il fallait surtout à ce moment-là réconforter les Juifs, presque accablés de troubles. Car le nom même de la nation était si infâme, qu'ils étaient haïs et méprisés par tous les peuples partout où ils allaient; et leur condition de chrétiens les rendait encore plus misérables, parce qu'ils tenaient leur propre nation comme leurs ennemis les plus invétérés. En même temps, cette consolation n'était pas si adaptée à une époque, mais qu'elle est toujours utile aux croyants, dont la vie est une guerre constante sur terre.

Mais pour mieux comprendre ce qu'il veut dire, il faut sans doute prendre des tentations ou essais comme incluant toutes les choses défavorables; et ils sont appelés ainsi, parce qu'ils sont les tests de notre obéissance à Dieu. Il invite les fidèles, lorsqu'ils s'exercent avec eux, à se réjouir; et cela non seulement quand ils tombent dans une tentation, mais dans plusieurs, non seulement d'un genre, mais de divers genres. Et sans doute, puisqu'ils servent à mortifier notre chair, comme les vices de la chair surgissent continuellement en nous, ils doivent nécessairement se répéter souvent. De plus, comme nous travaillons sous des maladies, il n'est pas étonnant que différents remèdes soient appliqués pour les éliminer.

Le Seigneur nous afflige alors de diverses manières, car l'ambition, l'avarice, l'envie, la gourmandise, l'intempérance, l'amour excessif du monde et les innombrables convoitises dont nous abondons ne peuvent être guéries par la même médecine.

Quand il nous propose de tout compter joy , c'est comme s'il avait dit, que les tentations doivent être considérées comme un gain, pour être considérées comme occasions de joie. Il veut dire, en somme, qu'il n'y a rien dans les afflictions qui doive troubler notre joie. Et ainsi, non seulement il nous ordonne de supporter les adversités calmement et avec un esprit égal, mais il nous montre que c'est une raison pour laquelle les fidèles devraient se réjouir lorsqu'ils sont pressés par eux.

Il est certain, en effet, que tous les sens de notre nature sont si formés, que chaque épreuve produit en nous douleur et douleur; et nul de nous ne peut se départir de sa nature pour ne pas être affligé et triste chaque fois qu'il éprouve du mal. Mais cela n'empêche pas les enfants de Dieu de s'élever, sous la direction de l'Esprit, au-dessus du chagrin de la chair. C'est pourquoi, au milieu des troubles, ils ne cessent de se réjouir.

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