12. À partir de ce moment, Pilate a cherché à le libérer. Bien que Pilate ne se conduise pas consciencieusement et soit davantage motivé par l'ambition que par le respect de la justice et, de ce fait , est misérablement irrésolu, mais sa modestie est louable sur ce terrain, que, quand il est sévèrement réprimandé par le Christ, il ne s'envole pas dans une passion, mais, au contraire, est encore plus disposé à le libérer. Il est juge, et pourtant il permet docilement à l'accusé d'être son reproche; et, en effet, à peine une personne sur cent sera trouvée, qui souffrira si légèrement d'un reproche, même d'un qui est son égal.

Tu n'es pas l'ami de César. Par des menaces, ils persuadent Pilate de condamner Christ; car ils ne pouvaient rien faire de plus odieux, ou de plus propre à produire la terreur, que de le tenir soupçonné de déloyauté envers César. «Vous montrez», disent-ils, «que vous ne vous souciez pas de l’autorité de César, si vous acquittez celui qui s’est efforcé de semer la confusion dans tout.» Cette méchanceté rompit enfin la résolution de Pilate, qui, jusqu'à présent, n'avait été ébranlé que par leurs furieux clameurs. Ce n'est pas non plus sans raison que l'évangéliste examine et détaille si laborieusement ces circonstances; car il est d'une grande importance pour nous de savoir que Pilate n'a pas condamné Christ, avant de l'avoir acquitté plusieurs fois de sa propre bouche, afin que nous puissions en tirer des leçons, que c'était pour nos péchés qu'il a été condamné, et non pour son propre compte. On peut aussi en tirer des leçons, comment il s'est offert volontairement à mourir, quand il a dédaigné de se prévaloir de la disposition favorable du juge à son égard; et, en effet, c'est cette obéissance qui a fait de sa mort un sacrifice de bon goût, (Éphésiens 5:2,) pour effacer tous les péchés.

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