24. Mais Christ ne s'est pas appuyé sur eux. Ceux qui expliquent le sens d'être, que le Christ était sur ses gardes contre eux, parce qu'il savait qu'ils n'étaient pas droits et fidèles, ne me paraissent pas exprimer suffisamment bien le sens de l'évangéliste . Je suis encore moins d'accord avec ce que dit Augustin à propos des convertis récents. L'évangéliste veut plutôt dire, à mon avis, que le Christ ne les considérait pas comme de véritables disciples, mais les méprisait comme instables et instables. C’est un passage qui doit être soigneusement observé, à savoir que tous ceux qui prétendent être les disciples du Christ ne le sont pas tous à son avis. Mais il faut aussi ajouter la raison qui suit immédiatement:

Parce qu'il les connaissait tous. Rien n'est plus dangereux que l'hypocrisie, pour cette raison entre autres, qu'il s'agit d'un défaut extrêmement courant. Il n'y a guère d'homme qui ne soit satisfait de lui-même; et tandis que nous nous trompons par de vaines flatteries, nous imaginons que Dieu est aveugle comme nous. Mais ici, il nous est rappelé combien son jugement diffère du nôtre; car il voit clairement les choses que nous ne pouvons percevoir, parce qu'elles sont cachées par quelque déguisement; et il estime d'après leur source cachée, c'est-à-dire selon le sentiment le plus secret du cœur, ces choses qui éblouissent nos yeux par un faux éclat. C'est ce que dit Salomon, que

Dieu pèse dans sa balance le cœur des hommes, tandis qu'ils se flattent dans leurs manières, (Proverbes 21:2.)

Souvenons-nous donc que nul n'est les vrais disciples du Christ mais ceux qu'Il approuve, car en pareille matière, Lui seul est compétent pour décider et juger.

Une question se pose maintenant: lorsque l’évangéliste dit que le Christ les connaissait tous , s’agit-il uniquement de ceux dont il avait récemment parlé, ou l’expression toute la race humaine? Certains l'étendent à la nature universelle de l'homme et pensent que le monde entier est ici condamné pour hypocrisie méchante et perfide. Et, certainement, c'est une affirmation vraie, que le Christ ne peut trouver dans les hommes aucune raison pour laquelle il daignerait les placer dans le nombre de ses disciples; mais je ne vois pas que cela concorde avec le contexte, et je le limite donc à ceux qui avaient été mentionnés précédemment.

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