24. Dieu est un Esprit. Ceci est une confirmation tirée de la nature même de Dieu. Puisque les hommes sont chair, il ne faut pas se demander s'ils prennent plaisir à ce qui correspond à leur propre tempérament. D'où il apparaît qu'ils inventent beaucoup de choses dans l'adoration de Dieu qui sont pleines d'étalage, mais qui n'ont aucune solidité. Mais ils doivent d'abord considérer qu'ils ont à voir avec Dieu, qui ne peut pas plus être d'accord avec la chair que le feu avec l'eau. Cette seule considération, quand l'enquête porte sur l'adoration de Dieu, devrait être suffisante pour retenir l'insolence de notre esprit, que Dieu est si loin d'être comme nous, que les choses qui nous plaisent le plus sont l'objet de sa haine et horreur. Et si les hypocrites sont tellement aveuglés par leur propre orgueil, qu'ils n'ont pas peur de soumettre Dieu à leur opinion, ou plutôt à leurs désirs illégaux, sachez que cette modestie ne tient pas la place la plus basse dans le vrai culte de Dieu, à regarder avec suspicion tout ce qui est gratifiant selon la chair. D'ailleurs, comme nous ne pouvons pas monter à la hauteur de Dieu, rappelons-nous que nous devons rechercher de sa parole la règle par laquelle nous sommes gouvernés. Ce passage est fréquemment cité par les Pères contre les Ariens, pour prouver la Divinité du Saint-Esprit, mais il est inapproprié de le forcer dans un tel but; car le Christ déclare simplement ici que son Père est de nature spirituelle, et, par conséquent, n'est pas ému par des questions frivoles, comme les hommes, par la légèreté et l'instabilité de leur caractère, ont l'habitude de l'être.

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