Certains expliquent cela des apôtres; mais c'est tout à fait étranger au sujet: on pense que Jérémie poursuit ici ce dont il avait commencé à parler; car ils ne doutent pas mais qu'il avait parlé dans le dernier verset d'un futur mais d'une délivrance proche, afin d'élever les enfants de Dieu dans une confiance joyeuse. Mais j'ai déjà rejeté ce sens, car leur exposé n'est pas bien fondé. Mais s'il est admis que le Prophète avait prophétisé la libération du peuple, il ne s'ensuit pas que Dieu continue avec le même sujet, car il revient aussitôt aux menaces, comme vous le verrez; et l'allégorie aussi est trop lointaine quand il parle des chasseurs et des pêcheurs; et comme il est fait mention des «collines et montagnes», il apparaît encore plus clairement que le Prophète menace les Juifs et ne leur promet aucun soulagement dans leurs misères. Je relie donc toutes ces choses ensemble d'une manière claire; car, ayant dit que le mal que les Juifs devraient endurer sous peu serait plus douloureux que l'esclavage égyptien, il ajoute maintenant une raison comme confirmation, -

Voici, dit-il, Je leur enverrai de nombreux pêcheurs, pour qu'ils les rassemblent ensemble de chaque côté. Il mentionne les pêcheurs, car ils attireraient les enfants d'Israël de chaque côté à leurs filets. Il compare alors les Chaldéens à des pêcheurs, qui traverseraient ainsi tout le pays pour n'en laisser que quelques-uns des plus ignobles, qu'ils ont aussi emportés par la suite; et aux pêcheurs il ajoute chasseurs. Certains comprennent par les pêcheurs les ennemis armés, qui par l'épée tuèrent les vaincus; et ils considèrent que les chasseurs étaient ceux qui étaient disposés à épargner la vie du plus grand nombre et à les conduire à l'exil; mais cela paraît trop raffiné. L'opinion que j'ai énoncée est simple, à savoir que les Chaldéens étaient appelés pêcheurs, parce qu'ils videraient tout le pays de ses habitants, et qu'ils étaient appelés chasseurs, parce que les Juifs, dispersés ici et là, et devenus fugitifs, allaient encore être découvert dans les recoins des hins et des rochers

Les deux similitudes conviennent parfaitement; car le Prophète montre que les Chaldéens n'auraient pas beaucoup de peine à prendre les Juifs, dans la mesure où les pêcheurs ne font que déployer leurs filets; ils ne s'arment pas contre les poissons, ni n'en ont besoin; et puis tous les poissons qu'ils prennent, ils en prennent facilement possession, car il n'y a pas de résistance. Ainsi donc, il montre que les Chaldéens gagneraient une victoire facile, car ils prendraient les Juifs comme des poissons qui sont attirés dans des filets. C'est une chose. Puis, en second lieu, dit-il, que s'ils se retrouvaient dans les recoins des montagnes, que s'ils se cachaient dans des cavernes ou des trous, leurs ennemis seraient comme des chasseurs qui suivent les bêtes sauvages dans les forêts et dans d'autres lieux peu fréquentés; ni ronces, ni épines, ni obstructions ne les empêchent d'avancer, entraînées par une forte impulsion; ainsi, de la même manière, aucun creux de montagnes ne serait caché aux Chaldéens, aucune caverne où les Juifs pourraient se cacher, car ils seraient tous pris. On voit donc qu'il confirme par deux similitudes ce qu'il avait dit dans un verset précédent. Il ajoute ensuite -

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