Le Prophète change de nouveau la personne, et pourtant pas sans élégance, car il parle ici comme un indigné, et après avoir adressé quelques mots au roi Jeconiah, il se détourne de lui et déclare ce que Dieu ferait. Ainsi, lorsque nous pensons qu'une personne n'est guère digne d'être abordée, nous changeons notre discours; et après lui avoir parlé quelques mots, nous prenons une autre façon de parler. De la même manière, le prophète a parlé avec beaucoup d'indignation lorsqu'il s'est adressé à Jehoiakim, puis il a déclaré comment Dieu le traiterait: il est passé à côté de lui comme s'il était sourd ou indigne d'être remarqué. Nous voyons ainsi la conception du Prophète dans le changement qu'il opère dans ce passage.

Dans la terre, dit-il, auquel ils se lèvent pour pouvoir revenir, là ils ne reviendront pas Il avait déjà dit que le roi et sa mère mourraient dans un pays étranger, et il confirme maintenant la même chose; car l'idée insensée, que le roi de Babylone leur serait enfin propice, ne pouvait que très difficilement être éradiquée de leur esprit: il n'y a pas non plus de doute que de telles pensées ont été entretenues, - «Quand Nabuchodonosor verra nous venant avec supplication vers lui, il sera tourné vers la miséricorde, car que demande-t-il de plus? Il n'a pas l'intention de fixer ici son palais royal; il; le satisfera d'avoir le peuple tributaire de lui; et quand il trouvera que je suis un homme sans courage, il préférera m'avoir un roi, plutôt que d'en nommer un nouveau. Tel était donc le raisonnement que le roi avait avec ses courtisans. D'où cette vaine persuasion est ce que le Prophète démolit maintenant: Ils élèvent leur esprit vers la terre, c'est-à-dire qu'ils pensent à un retour gratuit et longuement dans leur propre pays; car élever l'esprit, c'est appliquer l'esprit ou la pensée à n'importe quoi. Ils élèvent, puis, leur esprit vers la terre, c'est-à-dire la terre de Juda; mais ils n'y retourneront jamais, tout ce qu'ils se promettent. (68)

Continue après la publicité
Continue après la publicité