Il confirme ce qu'il avait déjà dit en disant qu'il apporterait tous ses mots sur les Chaldéens; c'est-à-dire qu'il donnerait effet à toutes les prophéties, de sorte qu'il serait évident que Jérémie n'avait rien prédit imprudemment, et que Dieu ne les avait pas en vain menacés par la bouche de son serviteur. Tel est le sens, et par conséquent nous voyons ce que le Prophète laisse entendre quand il dit, que Dieu apporterait toutes ses paroles, car il avait alors parlé. Mais comme les impies considèrent tout ce qui est présenté au nom de Dieu comme une question de sport et de dérision, et se moquent hardiment de toutes les menaces, apporter des mots signifie la même chose avec prouver par les événements que Dieu ne terrifie pas les hommes sans accomplir ses paroles; bref, apporter des mots, c'est prouver leur autorité. Et, comme je l’ai dit, l’expression fait référence à l’insensibilité des hommes qui n’accordent aucun crédit aux paroles de Dieu tant qu’ils ne sont pas convaincus par leur accomplissement; car ils pensent que l'air seul est battu, et ainsi ils ne sont touchés par aucune peur. Mais Dieu prouve la puissance de sa parole lorsqu'il exécute ce qu'il a prédit.

Nous voyons alors que le Prophète n'entend rien d'autre dans ce verset que de confirmer ce qu'il avait dit auparavant. Et il parle de la Chaldée et dit: sur cette terre

Et nous devons en même temps remarquer une autre forme de parole; car Dieu dit qu'il avait prononcé ces mots ; il dit ensuite que Jérémie était son ministre, et pour ainsi dire son héraut; et il l'appelle aussi un scribe ou un écrivain. Dieu déclare alors ici qu'il était l'auteur de tout ce que Jérémie avait présenté; et pourtant il laisse sa propre charge à son ministre, car il est nécessaire d'assurer l'autorité aux prophètes; autrement, à moins que Dieu ne descende visiblement du ciel, les hommes admettraient sans discernement ce qui pourrait être dit, et sans jugement recevraient le mensonge et la vérité, ou ils s'endurciraient complètement, de manière à ne donner aucun crédit à l'instruction prophétique. Il dit: tout ce qui est écrit dans ce livre Le Prophète a sans aucun doute écrit un résumé de ce qu'il avait livré; car, comme nous l'avons dit ailleurs, il était habituel avec les prophètes, après avoir parlé en grand nombre au peuple et prêché de manière diffuse, d'apposer un bref résumé aux portes du Temple. Ce volume est donc ce que Jérémie appelle le livre, qui a été composé à partir de ses discours publics. Il pourrait en langage courant être appelé un résumé. Puis il ajoute, dans quoi, ou, "ce qu'il a prophétisé", (133) pour montrer qu'il voulait dire ce qu'il avait dit auparavant; et ainsi il pourrait être rendu, c'est-à-dire ce qu'il a prophétisé; mais l'autre exposition n'est pas inadaptée, dans laquelle Jérémie a prophétisé contre toutes les nations Il suit, -

Continue après la publicité
Continue après la publicité