Jérémie montre maintenant pourquoi Dieu avait promis qu'il y aurait une habitation tranquille pour les bergers, afin que personne n'emporte par la force leurs troupeaux. Car Dieu déclare que sa promesse ne serait pas nulle, car ses effets seraient bientôt évidents, même lorsque sa miséricorde était connue des dix tribus et du royaume de Juda. C'est pourquoi il dit: Les jours viendront; car il incombait aux fidèles de regarder plus loin que leur état actuel. Comme ils étaient alors exposés au massacre, bien que les incroyants nourrissaient encore de vaines espérances, les enfants de Dieu virent mille morts; de sorte qu'il ne pouvait être que cette terreur les poussait presque au désespoir; et dans leur exil, ils virent qu'ils étaient très éloignés de leur pays, sans aucun espoir de retour. Afin que le Prophète puisse alors encore les soutenir, il les invite à étendre leurs pensées à un temps futur; et il avait préfixé, comme nous l'avons vu auparavant, soixante-dix ans. C'est la même chose alors qu'il avait dit, que la faveur dont il prédit ne pouvait pas être retenue, sauf que les fidèles gardaient leurs esprits en suspens et attendaient patiemment que vienne le moment de la délivrance promise.

" et j'établirai; et les deux significations peuvent convenir; car קום kum, signifie monter, mais ici dans un sens actif ou transitif cela signifie faire monter. Cependant, son sens est parfois d'établir, et parfois de susciter, (90) pour faire apparaître ce qui était auparavant caché. Et cette façon de parler est convenablement adoptée quant aux promesses de Dieu; car ils semblent pour un temps en sommeil sans effet, ou semblent disparaître ou disparaître. D'où la stabilité des promesses apparaît alors, et se voit quand Dieu les élève, elles étant auparavant cachées et cachées aux fidèles. Le sens du Prophète est que Dieu rendrait enfin évident la puissance de sa parole, en l'accomplissant.

Mais de cette manière de parler, on peut déduire une doctrine utile: car il nous est ainsi rappelé que les promesses de Dieu ne sont pas toujours si manifestes, que leur effet ou accomplissement nous est évident, mais au contraire elles peuvent paraître mortes. et nul. Quand il en est ainsi, apprenons à faire preuve de foi et de patience, afin que nos âmes ne tremblent pas, bien que les promesses de Dieu ne manifestent pas à chaque instant leur puissance en étant réellement accomplies. En bref, la vraie application de la vérité prophétique est que nous ne nous accrochons jamais et n'embrassons jamais les promesses de Dieu, sauf que nous attendons avec impatience les jours à venir, c'est-à-dire, sauf que nous attendons patiemment le temps préfixé par Dieu: et de plus, sauf que notre foi s'appuie sur les promesses, quand elles semblent dormantes, elle n'est pas ferme, et n'a ni racines ni fondements; car comme la racine qui nourrit l'arbre n'est pas vue, mais se trouve cachée dans la terre, et comme le fondement d'une maison n'est pas visible à nos yeux, de même notre foi doit être fondée de la même manière et enfoncer des racines profondes Les promesses de Dieu, afin que sa fermeté ne soit pas dans l'air, ni de surface visible, mais un fondement caché. Telle est donc la portée et la bonne application de cette doctrine.

Mais Dieu appelle cela sa bonne parole, parce qu'il avait promis d'être le libérateur de son peuple. La parole de Dieu, quand elle dénonce toutes sortes de mort, et ne contient que des terreurs, est toujours bonne, si la bonté est prise pour ce qui est juste et juste; et c'est pourquoi Dieu, par Ézéchiel, réprouve les Juifs, parce que sa parole leur était amère, et dit:

«Les voies du Seigneur sont-elles tordues et épineuses? Vous avez tort », dit-il,« et pas ma parole. » (Ézéchiel 18:25)

Mais ici, la bonté de la parole doit être prise pour la délivrance du peuple; car quand Dieu secoue les méprisants de sa loi avec terreur, sa parole est appelée mal à cause de son effet. En même temps, comme je l'ai déjà dit, que Dieu nous offre sa faveur et sa miséricorde, ou qu'il dénonce la vengeance sur l'incroyant, sa parole est toujours bonne et juste, même si elle n'est pas agréable. Cela concerne alors les appréhensions des hommes quand il dit, Je vais réveiller, ou établir, mon bon mot

Il ajoute ensuite, dont j'ai parlé; ' clause par laquelle il confirme la doctrine de Jérémie, car il montre qu'il en était l'auteur, et que Jérémie n'a rien apporté de lui-même, mais témoignait fidèlement de sa miséricorde et de la libération du peuple selon la commission qu'il avait reçue. On nous rappelle en même temps que nous ne devons espérer rien par présomption, sauf si Dieu a parlé. Apprenons donc à embrasser ses promesses, afin qu'aucun de nous ne puisse chercher ceci ou cela, mais sachez qu'alors seulement il nous sera propice, lorsque nous nous appuyons sur sa parole. Il parle ensuite du royaume d'Israël et du royaume de Juda, pour insinuer qu'il serait miséricordieux envers tout le peuple, bien que les dix tribus aient été pendant longtemps séparées de la tribu de Juda et de la demi-tribu. de Benjamin, comme il a été dit ailleurs. Ça suit -

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