Ici, le Prophète déclare qu'il a dicté à Baruch, un serviteur de Dieu, tout ce qu'il avait enseigné auparavant. Mais il n'y a aucun doute que Dieu a suggéré au Prophète à l'époque ce qui aurait pu être effacé de sa mémoire; car tout ce que nous avons dit il y a quelque temps ne nous vient pas toujours à l'esprit. Par conséquent, la plus grande partie de tant de paroles aurait dû échapper au Prophète, si Dieu ne les lui avait pas dictées à nouveau. Jérémie se tenait alors, pour ainsi dire, entre Dieu et Baruch; car Dieu, par son Esprit, a présidé et guidé la pensée et la langue du Prophète. Or, le Prophète, l'Esprit étant son guide et son enseignant, récitait ce que Dieu avait commandé; et Baruch écrivit, puis proclama tout le résumé de ce que le prophète avait enseigné.

Il dit donc qu'il lui a appelé Baruch le fils de Neria, qui a écrit de sa bouche, et il a écrit tout le paroles de Jéhovah Jérémie répète que rien ne vient de lui-même. Nous voyons donc qu'il n'a pas dicté, selon sa propre volonté, ce qui lui venait à l'esprit, mais que Dieu a suggéré ce qu'il voulait être écrit par Baruch. On ajoute qu'il a ordonné à Baruch de réciter dans le Temple ce qu'il avait écrit, parce qu'il était lui-même détenu. Certains pensent qu'il a été enfermé en prison; et il a utilisé le même mot avant, quand il nous a dit qu'il avait été jeté en prison par Sédécias. Mais comme l'histoire sacrée ne dit pas qu'il a souffert une telle chose sous Jojakim, je suis enclin à penser qu'il a été empêché par Dieu; Je ne l'attribue cependant pas à un oracle divin; car cela aurait pu arriver soit par le commandement de Dieu, soit par des obstacles humains. (101) Si nous croyons que le Prophète était en prison, et qu'il aurait pu sortir, il s'est pourtant abstenu; car plus la liberté lui était donnée, plus il se sentait obligé de continuer en prison, de peur de violer l'autorité publique. Mais l’autre supposition est plus vraisemblable, qu’il a été détenu par Dieu. Quoi qu'il en soit, il dit qu'il ne pouvait pas sortir; et il le mentionna, de peur qu'il ne paraisse qu'il ne faisait attention qu'à lui-même et que, par peur du danger, il transférait ce devoir à Baruch. Il montre alors qu'il n'a pas évité son bureau, parce que cela l'a exposé à la haine, mais qu'il n'était pas libre de sortir.

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